Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.10.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 134 fois

ALÈS Sous son nouveau nom, le « NFP bassin-alésien » renforce sa mobilisation

Louis Valat

Après la défaite de ses candidats aux législatives, le Nouveau front populaire du bassin alésien reste uni et se mobilise pour défendre les salariés de l'usine Solvay à Salindres. Dans ce contexte, le collectif lance un appel à l’action.

Malgré les craintes d’une fragmentation interne après les législatives, à l’image de ce qui s’était produit pour la Nupes, le Nouveau front populaire (NFP) et sa section locale, le NFP Cévenol, affichent aujourd’hui une unité intacte. À l’échelle nationale, bien que le mouvement ait obtenu un score honorable au second tour, Lucie Castets n’a pas été nommée Première ministre, et les candidats locaux, Arnaud Bord et Michel Sala, n’ont pas réussi à s’imposer dans les quatrième et cinquième circonscriptions. Pourtant, à Alès, le NFP reste soudé et plus déterminé que jamais à défendre l’usine Solvay de Salindres, récemment touchée par l’annonce de suppressions de postes. Un combat qui illustre les priorités communes du collectif, désormais renommé Nouveau front populaire bassin-alésien, qui compte bien poursuivre ses actions sur le territoire.

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« À gauche, nous sommes particulièrement préoccupés par la montée en puissance du Rassemblement national et de l’extrême droite, explique Christiane Thomas, membre du NFP bassin-alésien. Alès est une cible pour le RN, et c’est la première fois que nous constatons une avance de 250 voix en leur faveur. C’est un signal fort qui nous engage à faire preuve de responsabilité. Nous savons nous unir : depuis les municipales de 2020, nous avons appris à travailler ensemble et à nous connaître. Conscients du risque d’une domination hégémonique, nous partageons la responsabilité de proposer une alternative. Il s’agit de porter un message d’espoir en répondant aux préoccupations des Alésiens, qu’il s’agisse de justice sociale, de pouvoir d’achat, d’emploi ou de services publics. »

Paul Plancque abonde dans ce sens : « Le fait que Lucie Castets n’ait pas été désignée ne signifie pas que la législature soit au point mort. Nous continuons sur la même lancée. » De son côté, Jean-Michel Suau rappelle que « le NFP n’est pas seulement un rassemblement électoral. Il a été créé pour le 7 juillet, mais il a vocation à faire vivre la citoyenneté. » Dans cette dynamique, plusieurs membres du collectif ont rencontré Émile Soumbo, sous-préfet de l’arrondissement d’Alès, pour faire remonter au niveau national leur volonté d’agir localement. L’usine Solvay demeure le principal enjeu de la rentrée pour le NFP bassin-alésien, dont le périmètre d’action s’élargit.

Une lettre au Premier ministre et la création d'un comité d'action

Ce vendredi matin, les forces de gauche rassemblées au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) d’Alès ont annoncé l’envoi d’une lettre ouverte au gouvernement pour exprimer leurs préoccupations et maintenir la pression sur le dossier de l’usine Solvay à Salindres. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de leur combat pour défendre l’emploi local et garantir un avenir industriel durable pour la région. « Solvay est une entreprise qui cherche avant tout le profit, comme en témoigne la suppression récente de 68 emplois, déclare Jean-Michel Suau, l'un des porte-parole du NFP bassin-alésien. Grâce à notre mobilisation, 12 salariés ont pu être reclassés, mais il reste encore près de cinquante travailleurs sans solution. Il est impératif que le gouvernement intervienne pour que le groupe Solvay ou un potentiel repreneur s’engage à poursuivre l’activité sur le site. Nous demandons à Michel Barnier de prendre des mesures fortes pour préserver ces emplois et réorienter la production vers des activités qui respectent à la fois la santé publique et l’environnement. »

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Au-delà de l'envoi de la lettre au nouveau Premier ministre, le collectif a également lancé un appel à une large mobilisation pour soutenir cette cause. Les membres du NFP invitent les syndicats, les élus locaux, les associations et la population à se joindre à eux pour la création d’un comité d’action. L’objectif est de bâtir un front uni en faveur d'une industrie chimique qui soit à la fois propre, sûre et respectueuse des normes environnementales à Salindres. L'initiative s’inscrit dans une stratégie plus globale déjà amorcée par le passé dans d'autres régions du pays. Pour les membres du Nouveau front populaire bassin-alésien, il ne s’agit pas uniquement de sauver les emplois menacés.

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