Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 05.08.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 963 fois

FAIT DU SOIR Lucie Turpin, thérapie et soin par la coiffure

Lucie avec Sylvette, l’une de ses premières patientes.

- Louis Valat

Une série d’épreuves personnelles l’a amenée à changer de voie et à entamer ce qu’elle appelle sa « seconde vie ». Forte de vingt ans d’expérience dans un salon du centre-ville d'Alès, Lucie Turpin se tourne maintenant vers le domaine encore émergent de la socio-coiffure, qui combine soins capillaires et accompagnement psychologique. Portrait.

Elle vous est peut-être familière. Ancienne coiffeuse salariée, Lucie Turpin a consacré plus d'une vingtaine d'années de sa vie à la sculpture de cheveux au salon Self'Coiff, rue d’Avéjan. Tout semblait se dérouler pour le mieux, mais la vie de cette mère de famille prend un tournant important. Et pour raison, une série de difficultés personnelles majeures à surmonter. Confrontée à un licenciement économique, un divorce, la vente de sa maison et l’arrivée d’un troisième enfant, Lucie se voit alors dans l’obligation de réévaluer son quotidien. Et finira même par faire de ces bouleversements, une véritable force.

Une reconversion audacieuse

Après avoir obtenu, il y a quelques semaines, son diplôme de formation reconnu par l'État en socio-coiffure à la Soco Academy de Lyon, Lucie Turpin entame, en ce mois d'août, sa toute nouvelle aventure d'auto-entrepreneuse. Un choix mûrement réfléchi, qui reflète un désir profond exprimé par l’intéressée elle-même de « donner plus de sens » à sa vie. À la suite des épreuves traversées, Lucie s'est souvent tournée vers sa sœur pour obtenir des conseils. Cette dernière exerce comme socio-esthéticienne. Elle a pu profiter du temps passé avec sa sœur pour lui faire découvrir avec plus de précision sa profession, qui offre un soutien psychologique et des soins techniques aux personnes dont l'intégrité physique, psychique ou sociale est affectée. Une découverte qui a poussé Lucie Turpin à se pencher sur la socio-coiffure, une branche proche de celle empruntée par sa sœur, née il y a une dizaine d’années et qui semble visiblement correspondre à ses aspirations et à ses valeurs.

Le soucis du détail et celui de l'écoute d'autrui. • Louis Valat

Une révélation. Bien décidée à embrasser cette vocation, Lucie Turpin se voyait mal exercer une autre profession qui ne soit pas en lien avec la coiffure. Toutefois, il lui fallait obtenir un diplôme supplémentaire, au-delà du CAP Métiers de la coiffure qu'elle avait décroché il y a vingt ans, pour pouvoir exercer dans ce nouveau domaine. C'est pourquoi, malgré ses trois enfants et les nombreux sacrifices que cela implique, elle s'est rendue dans la Cité des gones pour six mois de formation afin d'obtenir le diplôme mentionné précédemment. Cette formation, axée principalement sur la psychologie, était inévitable pour sa nouvelle carrière. « Je consacre dix minutes à la coiffure et trente minutes à échanger avec la personne. La coiffure devient secondaire », précise-t-elle. L'objectif est de répondre aux besoins spécifiques de la personne fragilisée, de lui apporter une aide adaptée avec un soin technique et respectueux des règles de déontologie, d'après la définition apportée par le site de la Ligue contre le cancer en Vendée. 

Un parcours source d'inspiration

Au début de son activité, commencée déjà il y a quelques jours (voir photo à la une), Lucie Turpin prévoit de s’adresser à une clientèle variée  avant de se spécialiser. Elle souhaite tant accompagner des femmes en reconversion professionnelle que des personnes victimes d'isolement social, des individus en situation de handicap, ou encore des personnes âgées, parmi d'autres. La quadragénaire propose ses services à domicile, dans des EHPAD et des hôpitaux à Alès et dans ses environs. Il est d'autant plus intéressant de noter qu'il est difficile de trouver des concurrents dans le secteur, même sur l'ensemble du territoire gardois. Ils se comptent sur les doigts d'une seule main.

Photo d'illustration/Droits réservés

Maintenant qu'elle a trouvé sa voie, Lucie Turpin aborde l'avenir avec beaucoup d'ambition et nourrit le rêve d'ouvrir un cabinet où elle pourrait proposer des services complémentaires, comme la prothèse capillaire. Mais pour l'instant, l'Alésienne se concentre sur le lancement de son activité, ses premières opportunités et la structuration de son projet. La néo-socio-coiffeuse voit avant tout cette nouvelle vie et cette nouvelle étape comme une chance et une véritable leçon de vie. Selon elle, « même si nous rencontrons parfois des épreuves extrêmement difficiles, qu'on croit insurmontables, elles peuvent aussi représenter un nouveau départ ». Et qui de mieux que Lucie Turpin pour en témoigner ? Elle incarne par son parcours la conviction que les « obstacles de la vie » peuvent se métamorphoser en opportunités de renouveau. Offrant ainsi une source d’inspiration ô combien précieuse pour ses clients - ou patients - à venir, souvent en quête de regain de confiance.

Informations

Pour prendre rendez-vous avec Lucie Turpin, la contacter au 07 50 58 04 74 ou par mail à l'adresse suivante : lucieturpin30@gmail.com. Pour suivre son actualité et explorer les facettes de sa profession, il est possible de la retrouver sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram sous le nom de Lucie Turpin Socio Coiffeuse.

Louis Valat

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