« Cela fait du bien de retrouver ses racines et d’abandonner le stress de la ville » Ema, une citadine nîmoise qui a particulièrement apprécié son dimanche à l’Espérou. Mais c’est tout le week-end que la fête de la transhumance a investi la rue principale (route de Dourbies) de cette commune proche du mont Aigoual. Gardois ou non, les nombreux visiteurs attendus (15 000 espérés par les organisateurs) se sont régalés des produits locaux tout en pouvant approcher les animaux de la ferme. Comment ne pas apprécier de déguster une saucisse-frite assis dans l’herbe fraiche tout en profitant du splendide paysage cévenol ? C’est là un des petits bonheurs de la vie que n’ont pas manqué de s’appliquer quelques milliers de personnes pendant 48h.

La fête était totale car les averses annoncées par les bulletins météo ce dimanche se sont transformées en seulement quelques goûtes. Elles n’ont pas suffi pour gâcher le plaisir des visiteurs du marché de producteurs et d’artisans locaux. L’intérêt du week-end ne se trouvait pas uniquement dans l’assiette puisque la fête de la transhumance c’est aussi le passage du troupeau de brebis (1 200 d’un coup) et les démonstrations des chien de troupeau et de tonte de brebis. Du coté des animations, on retrouvait un manège artisanal, des jeux en bois, un simulateur de conduite de tracteur, des balades en calèche et à dos d’âne.

Pour faire découvrir leur profession des éleveurs et de producteurs (châtaignes et oignons) ont témoigné de leur quotidien. « Les brebis restent dans les plaines pendant l’hiver mais quand arrive l’été il faut les faire monter en altitude pour trouver de l’herbe fraiche et nourrissante car en bas tout est très sec » expliquait un berger devant un public attentif. Enfin, une pena était chargée de mettre l’ambiance. C’était ça la fête de la transhumance 2023 et vivement la prochaine.