MIDI VILLAGES À Ribaute-les-Tavernes, la technologie au service de la ressource en eau
Début décembre à Ribaute-les-Tavernes, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et la chambre d’agriculture du Gard ont signé un nouveau contrat de coopération en vue d’une gestion plus durable de l’eau. Lionel Pourquier et ses vignes en ont déjà bénéficié.
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et la chambre d’agriculture du Gard entretiennent une relation de longue date. « La première convention entre nos deux entités date d’il y a 32 ans », se souvient Magali Saumade, présidente de la chambre consulaire. Cet esprit partenarial s’est à nouveau décliné début décembre à Ribaute-les-Tavernes, près d’Alès, à l’occasion de la signature d’un nouveau contrat de coopération en vue d’une gestion plus durable et compatible de l’eau.
« L’agriculture et l’eau ont beaucoup en commun. C’est donc assez naturel de travailler avec la profession agricole et de l’accompagner vers la transition agroécologique », a fait savoir Élise Garcia, cheffe de service à l’Agence de l’eau. Ce jour-là, le tandem Saumade-Garcia était accueilli sur les terres du Camp Galhan, un domaine de 35 hectares de vignes et d’une poignée d’hectares dédiés à la production d’asperges et d’oignons doux. Lionel Pourquier en est le propriétaire et n’a pas attendu ce partenariat pour entreprendre « une gestion plus économe de l’eau ».
Toutefois, bénéficiant de l’expertise d’un conseiller de la chambre d’agriculture avec lequel il forme désormais un binôme, le viticulteur a fait installer dans ses vignes des sondes tensiométriques connectées, lesquelles indiquent un certain nombre de données, dont la force que doit exercer la plante pour extraire l’eau contenue dans le sol. « À partir d’un certain seuil, ça permet de déclencher l’irrigation », précise l'exploitant agricole. Et d’ajouter : « Je reçois les infos deux fois par jour sur l’ordinateur. Ça permet de voir ce qu’il se passe dans le sol. Ça donne des tendances. »
S’il n’était a priori pas un adepte de la haute technologie, le viticulteur reconnaît une économie d’eau de l’ordre de 30 % depuis l’installation de ce nouveau système. Une manne non négligeable au lendemain d’un été particulièrement aride et ponctué de sévères restrictions en matière d’arrosage.