Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.05.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 583 fois

BAGNOLS/CÈZE Nouvelle fermeture temporaire de l’accueil des urgences de l’hôpital ce week-end

Le centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Face à un manque de médecins, le Centre hospitalier de Bagnols se voit contraint de réorganiser l’accueil de son services d’urgences dans la nuit de samedi à dimanche. Ainsi « il ne nous sera pas possible d’accueillir les patients qui au préalable n’auront pas appelé le centre 15 », explique le directeur du Centre hospitalier Jean-Philippe Sajus.

Les semaines se suivent et malheureusement se ressemblent au Centre hospitalier de Bagnols, confronté à une pénurie de médecins pour faire tourner son service d’urgences. « L’effectif cible de médecins est de 13,6, et en réalité nous avons 7 à 9 médecins, nous n’arrivons pas à compenser le différentiel », souffle Jean-Philippe Sajus. Une pénurie installée depuis un bon moment déjà, pas arrangée par la loi Rist, entrée en vigueur début avril, qui plafonne le montant d’une garde intérimaire médicale à 1 170 euros bruts pour 24 heures de travail.

Or, à Bagnols, certaines gardes ont été payées jusqu’à « maximum 2 200 euros », précise le directeur du Centre hospitalier, qui ne peut désormais pas les payer plus de 1 600 euros en comptant les primes. Alors la loi Rist « a rendu les choses plus difficiles, même si nous avions déjà avant des situations compliquées », affirme-t-il. Sachant que l’hôpital ne disposait pas de « réserve » de soignants non-vaccinés désormais réintégrés, puisque « nous en avions trois et réintégré un, les deux autres ne l’ayant pas demandé. » Face à cette situation l’hôpital bagnolais s’est bien rapproché du CHU de Nîmes, mais l’établissement « rencontre lui-même des difficultés. »

Alors il n’y a pas eu d’autre recours que de procéder à cette fermeture temporaire. Sachant que « le SMUR reste disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 », tient toutefois à préciser Jean-Philippe Sajus. Seulement voilà, « quand le SMUR est sorti, nous n’avons plus d’urgentistes, donc nous devons prioriser les urgences vitales. » Pour savoir s’il s’agit d’une urgence vitale ou pas, il faut donc appeler le 15 avant de venir aux urgences. S’il ne s’agit pas d’une urgence vitale, « nous demanderons au patient de différer sa venue », rajoute le directeur. La même situation s’est déjà présentée il y a une quinzaine de jours, et a été frôlée plusieurs fois, avec le recrutement temporaire au dernier moment d’un médecin.

Le directeur espère que « cette situation particulière sera temporaire », d’autant que l’été approche, et que les urgences sont plus sollicités à la saison touristique. « Nous passons de 70 à 80 passages par jour en temps normal à plus de 120 passages l’été, donc nous essayons d’anticiper au mieux la situation », précise Jean-Philippe Sajus.

Enfin, notez que l’accueil des femmes enceintes et des urgences gynécologiques restera assuré, mais par l’entrée principale du Centre hospitalier, avenue Vincent-Auriol.

Thierry Allard

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