Publié il y a 4 h - Mise à jour le 12.03.2025 - Erwan Robert - 3 min  - vu 78 fois

BAGNOLS/CÈZE UL CGT Gard Rhodanien : Patrick Lescure passe le relais à Pascal Le Boulch et fixe le cap

Pascal Le Boulch a pris la succession de Patrick Lescure comme secrétaire générale de l'UL Gard Rhodanien.

- E.R

Au cours d’une conférence de presse dans leurs locaux bagnolais, Pascal Le Boulch, nouveau secrétaire générale de l’UL CGT et Patrick Lescure, son prédécesseur, ont fixé la feuille de route et les missions qu’ils mèneront, dont la protection des salariés de Marcoule.

Il souffle comme un vent de renouveau à la CGT du Gard Rhodanien. Des nouvelles têtes émergent pour tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au cœur de l’organisation syndicale. « Pour qu’un collectif fonctionne, il a besoin d’un animateur », présente d’entrée de jeu Patrick Lescure, tête d’affiche de l’Union locale CGT du Gard Rhodanien pendant 20 ans (1994 à 2003 et de 2013 à 2024). Le retraité, ancien salarié dans le nucléaire, passe la main tout en restant impliqué. Alors que « la transmission s’est faite naturellement », Pascal Le Boulch lui « a succédé ». L’homme de 63 ans dévoile ses convictions et ses modes d’actions à appliquer collectivement.

« J’avais une connaissance dans le papier. J’étais salarié des NMPP (NDLR : Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) devenu Presstalis et spécialisé dans la distribution de la presse. Je suis arrivé en retraite à Bagnols. La CGT, c’est un engagement. J’ai trouvé l’UL très active et intéressante. On m’a proposé de prendre cette place. Je vais accompagner jusqu’au prochain congrès, de manière que des actifs reprennent la direction. » Avant d’être nommé à ce poste, il s’est notamment occupé du collectif Presse Régionale. Réforme des retraites, défense des intérêts des salariés de Marcoule, lutte contre l'idéologie de l'extrême droite... la mobilisation syndicaliste ne fait que commencer. 

Mobilisation pour demander la revalorisation des pensions des retraités

L’heure est à l’action pour la CGT du Gard Rhodanien pour faire bouger les lignes. Jeudi 20 mars, une manifestation régionale se déroulera à Montpellier à partir de 13h30. Leurs revendications ? « La revalorisation des pensions, la protection sociale, le droit à la santé, le développement des services publics » ou encore « la reconquête de la Sécurité sociale ». La nouvelle tête d’affiche de l’organisation syndicale aux 900 adhérents a un avis précis sur la question sur les retraites, avec une position divergente de l’État : « La réforme des retraites, c’est une vraie réforme dogmatique. Nous avions une revendication à la CGT, qui était le statut du travail salarié. Notre position était de prendre chaque citoyen en sortie d’étude de manière à pouvoir suivre le parcours de chacun. Et là on pouvait discuter du départ à la retraite à 60 ans et comment trouver de l’argent pour avoir un équilibre ».

De son côté, Patrick Lescure soutient « qu’il y a un faux semblant sur le départ à la retraite. La loi n’a jamais été votée. » et va encore plus loin dans la contestation : « Le 20 mars, c’est un appel à manifester pour les retraités. La retraite à 1000 euros, c’est un gros mensonge. » tout en avançant que « 60 % des retraités perçoivent une pension inférieure au SMIC. »

Un bus partira de la Caserne Pépin à 10h et passera récupérer les manifestants volontaires à 10h15 au Centre Mendès France, au Gymnase de l’Ardoise à 10h25 et enfin prendra les derniers passagers engagés au niveau de l’entrée d’autoroute à Roquemaure à 10h30.

Patrick Lescure, qui s’occupe désormais de l’activité des retraités en particulier, souhaite changer la perception populaire envers la CGT: « Nous sommes le syndicat du Oui. Oui pour la retraite à 60 ans, oui pour des services publics et oui pour la paix », a-t-il martelé.

« Le nucléaire a besoin de constance »

Défendre les intérêts professionnels des salariés dans différents secteurs est l’une de leurs actions principales au quotidien : « La CGT c’est une force de propositions, pas qu’une force d’opposition. À chaque appel d’offres, les salariés en CDI restent sur le contrat et le repreneur devra les reprendre avec la totalité de leurs droits. Cela assure une continuité dans les compétences et un déroulement de carrière qui nous semble correct », considère Patrick Lescure. Pour synthétiser : cet accord d’avenir pour le site de Marcoule prévoit « d’améliorer le niveau de compétences et de connaissance des installations du site de Marcoule pour les femmes et les hommes qui interviennent ». L’UL CGT avance comme arguments la volonté de « maintenir un haut niveau de sécurité ».

« Il y a matière à discussion et nous attendons leur contre-proposition », a soutenu Pascal Le Bolch, déterminé à améliorer pendant son mandant les conditions de travail des salariés, quitte à « mobiliser l’ensemble des CGT de l’UL et des autres syndicats de Marcoule » pour perpétuer l’avenir du nucléaire à Bagnols/Cèze, en « reconnaissant le savoir-faire et les compétences des salariés », de ce site nucléaire gardois. 

Erwan Robert

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