Publié il y a 22 jours - Mise à jour le 29.10.2024 - Erwan Robert - 3 min  - vu 202 fois

FAIT DU SOIR Envol réussi pour le championnat de France de précision d'atterrissage en ascensionnel

Précis pas pressé, c'est la mentalité des parachutistes en lice au Championnat de France de Précision d'Atterissage Ascensionnel du 29 au 31 octobre à Pujaut.

- E.R

Le championnat de France de précision d’atterrissage en ascensionnel a démarré ce mardi 29 octobre sur l’aérodrome Pujaut-Avignon. Prenons de la hauteur à mi-parcours.

Un shot d’adrénaline. Il est 7h30 ce mardi 29 octobre. L’heure est venue pour les 23 compétiteurs en lice au championnat de France de précision d’atterrissage en ascensionnel de lâcher les voiles. Après les derniers essais réalisés la veille, les sélectionnés se sont élancés depuis la zone de décollage, depuis l’aérodrome de Pujaut-Avignon, pour effectuer leurs premiers essais. Lors du premier jour du concours, qui s’étendra jusqu’à jeudi 31 octobre, quatre manches sur huit ont été disputées, soit à mi-parcours.

La discipline est exigeante, demande précision et maîtrise de soi. L’objectif est clair : taper son talon le plus près du “dead-center” pour obtenir le score de 0, soit l’atterissage parfait sur une cible de 2,50 de rayon. Pas évident. Pour être comptabilisé, le compétiteur doit se situer à 120 m de hauteur au minimum. Un juge observateur vérifie qu’il se situe dans une zone délimitée par une bâche, lorsqu’il demande la libération, avant la dernière étape décisive de l'atterissage. 

Aterrissage en cours d'un des 23 parachutistes.  • E.R

Un talon plus fin pour un geste juste 

La précison d’atterissage en ascensionnel est supervisée par un chef juge, toujours aux aguets pour que tous les envols en individuel se déroulent dans les meilleures conditions : “Quand le talon ne tape pas sur la galette, on mesure manuellement et sur la surface de la cible. Ils ont un talon effilé pour être plus précis dans l’impact”, précise Victor Losantos, dans ce rôle. Autour de lui, trois autres juges indiquent le score réalisé par le sportif. Un technicien veille aussi, sur son ordinateur, aux données qui sont enregistrées et mises en ligne en léger différé sur le site de la Fédération française de parachutisme. Si la puissance du vent dépasse les 7m/s, la compétition peut être neutralisée, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui, avec un vent de face optimal et un ciel bleu radieux. 

Les trois juges regardent le premier impact du talon sur la cible avant de donner le score à haute voix.  • E.R
 
Les scores sont enregistrés en temps réel sur un ordinateur connecté à la cible. • E.R
 
Le vent est l'un des facteurs essentiels à un bon envol et atterissage. • E.R

Parmi les 23 compétiteurs, aucun n’est originaire du Gard, mais les qualifiés viennent de plusieurs villes des alentours comme Lyon, Valence ou encore Aix-en-Provence. Jacques Baal a chapeauté l’épreuve, en tant qu’entraîneur national et en qualité de directeur de la compétition, aux côtés de son équipe et se réjouit du lieu désigné pour cette édition 2024 : « Il y a l’avantage du terrain avec une bonne altitude. C’est un terrain dédié à l’activité. On a la capacité d’avoir une discipline souple, donc on peut dérouler les câbles où l’on veut. »

« On peut capter des gamins dès 12 ans »

La jeunesse prend le pouvoir en parachutisme et en ascensionnel, comme le confirme le président de la Fédération française de parachutisme, Yves-Marie Guillaud : « C’est une discipline qui permet de faire démarrer la notion de vol très tôt. L’ascensionnel est une filière d’accès. C’est un instrument nouveau pour attirer les jeunes dans notre sport. On peut capter des gamins dès 12 ans », indique cet ancien professionnel, dans le milieu depuis 45 ans, ayant pris son envol en 1985 au même endroit pour une coupe d’Europe, fier de la trajectoire donnée à une discipline en plein "envol". 

Les voiles sont prêtes à êtres hissées, tractées par un camion et un treuil à l'autre bout du terrain de l'aérodrome. • E.R

À l’instant T, Pascal Ghriss et Eric Simonin se partagent la tête du classement général. Bruno Lautard et François Barriot sont au coude-à-coude pour la deuxième place. Du côté féminin, Maud Serve mène le bal, suivie d’Ambre Galier et de Typhaine Meyer, en seconde et troisième position. Chez les juniors, Titouan Chapuis est en tête, Robin Chadaigne et Soazick Mouetaux sont respectivement à la deuxième et troisième place. Au classement jeune, Aldéric Vastel est premier provisoire, Nathan Poupeau Avallart occupe la deuxième place pour le moment et Titouan Chapuis complète le podium. Enfin, pour les vétérans, Pascal Ghriss et Eric Simonin se partagent également la première place à mi-parcours, suivis de Bruno Lautard et Olivier Menanteau à l’affut.

Jusqu’au 31 octobre, les parachutistes devront faire preuve du même degré de précision pour taper dans le mille et s’adjuger la victoire finale.

Erwan Robert

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