C’est est tout cas l’axe pris par le SICTOMU, qui gère la collecte et le traitement des déchets dans l’Uzège et le secteur du Pont du Gard, alors que l’obligation du tri à la source des biodéchets s’imposera au 1er janvier prochain. Ces composteurs partagés, « on en installe dans les établissements scolaires, principalement les collèges et les lycées, les copropriétés et les quartiers comme ici à Foissac », présente Antonin Derenne, du SICTOMU. Une trentaine de composteurs partagés ont d’ores et déjà été déployés sur le territoire du syndicat, dont une quinzaine sur le même modèle qu’à Foissac.

« La plupart de ces composteurs tournent très bien, et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas très grave et c’est souvent cyclique », poursuit-il. Il faut dire que ces composteurs collectifs dépendent aussi de référents, formés par le SICTOMU, mais bénévoles, chargés de veiller au bon fonctionnement de l’aire de compostage, qui n’est ni une poubelle, ni une déchetterie. Foissac compte deux référents. Ils ne seront pas de trop : une bonne trentaine d’habitants, curieux et motivés, s’étaient déplacés samedi pour l’inauguration.

L’occasion de leur rappeler le principe du compost : un apport en déchets organiques accompagné pour la moitié de son volume de broyat, avant de remuer le tout. Une fois plein, le bac d’apport est transféré dans celui de maturation pour obtenir un compost qui sera ensuite distribué aux habitants. Et quand il est bien fait, un compost ne sent pas mauvais.

Du gagnant-gagnant, comme le souligne le maire Joël Amalric : « Ça permet de diminuer le volume des déchets, de faire des économies sur le coût de traitement, et d’utiliser ce compost en engrais, j’espère que les Foissacois se l’approprieront. » Ce sera la clé pour diminuer la quantité d’ordures que le territoire envoie chaque année à l’enfouissement à Bellegarde.