GARD RHODANIEN Les ordures ménagères coûtent cher et cela se répercute sur le budget

Ce lundi 29 novembre, le conseil communautaire de l'Agglomération du Gard rhodanien s'est tenu dans la salle des fêtes de Chusclan. Une séance plutôt calme, sans grand débat, avec de nouveau la possibilité d'un quorum abaissé au tiers, à cause de la reprise épidémique.
Le sujet qui a peut-être suscité le plus de discussions, c'est la motion de soutien à l'association Les Amis du PNR Garrigues, votée à l'unanimité. Ils demandent la création sans plus tarder de l'association de préfiguration, étape indispensable à la création du parc naturel régional. Mais le périmètre est en train d'être revu et les neuf communes du Gard rhodanien pourraient bien en être exclues. Au grand dam de ces élus qui souhaitent en être. Un sujet sur lequel nous reviendrons un peu plus tard dans un autre article...
Le deuxième point portait sur l'étude d'opportunité qui va être réalisée et financée entièrement par Hynamics, filiale du groupe EDF. L'idée : voir s'il est possible ou pas d'une unité de production d'hydrogène sur le territoire. "Une des matières premières pourrait être des déchets ou bien des boues des stations d'épuration", avance le président, Jean-Christian Rey. Sur le territoire, 650 000 tonnes équivalent CO2 sont produites chaque année et 40% proviennent de l'industrie et 20% du transport. En introduisant l'hydrogène, ces rejets pourraient diminuer. "Il est utilisé à ce jour essentiellement dans la chimie ou le raffinage. Ce vecteur d'énergie pourrait contribuer à décarboner certains secteurs industriels ou alimenter le secteur des transports", indique le président.
Un important ajustement sur le budget au rayon ordures ménagères
Guy Aubanel, vice-président délégué aux finances, a ensuite fait part d'une importante décision modificative, avec 1,282 million d'euros de plus en fonctionnement sur le budget prévu. Près de la moitié de ce chiffre est due à l'augmentation du traitement et de la collecte des ordures ménagères. Et cela s'explique par deux principaux facteurs : la situation de monopole du centre d'enfouissement qui en profite pour faire grimper les prix de 6,9% et les tarifs de collecte adossés au prix du pétrole...
Pour compenser ces dépenses supplémentaires, l'Agglo pioche dans la TEOM (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères) ou encore dans le FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales). Elle repousse aussi 175 390 € d'investissements destinés notamment à un logiciel pour la gestion dématérialisée des droits du sol. Le delta final est d'environ 100 000€.
Ce numéro d'équilibriste pose question à Didier Bonneaud, un élu d'opposition spiripontain, qui ne se rappelle pas "d'avoir eu des ajustements aussi importants" dans l'histoire de l'Agglo. "On fait les choses en fonction des nécessités. [...] On aurait eu une année plus normale, on aurait un bel excédent au compte administratif", reconnaît Jean-Christian Rey. La délibération est adoptée avec une opposition de Catherine Chantry (qui avait donné procuration à Didier Bonneaud, ndlr).
Vers une généralisation de la géolocalisation des réseaux ?
Certaines communes sont arrivées au terme de leur contrat "eau et assainissement". Il fallait donc le renouveler pour janvier 2022 afin de bénéficier du service. Tant que l'Agglomération n'a pas tranché pour le mode de gestion, ce sont les municipalités qui décident. Que ce soit à Pont-Saint-Esprit, à Saint-André-d'Olérargues ou dans les anciennes communes du SIAEP (Saint-Laurent-des-Arbres, Lirac, Saint-Géniès-de-Comolas et Tavel), ce sera une délégation de service public.
Avec pour l'eau, Veolia et pour l'assainissement, Suez. Selon les villes, les prix vont augmenter ou baisser. À Pont-Saint-Esprit, ça augmente. Le prix de l'eau passe de 179,10€ les 120 m3 à 207,69€. A contrario, dans les anciennes communes du SIAEP et à Saint-André-d'Olérargues, ça diminue respectivement de 19% et 17% sur la facture.
En amont du conseil, le président de l'Agglo a précisé que les deux délégataires avaient été choisis selon plusieurs critères. Notamment pour la télérelève ou la mise en place de la géolocalisation des réseaux. "On veut la généraliser, cela permet d'identifier tout de suite une consommation anormale et donc une fuite", a-t-il indiqué. Et de se retrouver avec un montant pharamineux sur son relevé...
Marie Meunier
Et aussi...
Laudun et pas six. Dans la salle, seule Patricia Chenel représentait la ville de Laudun-l'Ardoise. Et pour cause, le conseil municipal, d'habitude le mardi soir, était organisé le même jour, à la même heure que le conseil communautaire ce lundi. Chose qui n'arrive jamais et qui a agacé l'opposition qui ne croit pas à une "coïncidence" dans le contexte tendu que connaît en ce moment la commune. Le calendrier des conseils communautaires est connu à l'avance par les élus, et tous les lundis, il y a au moins une réunion des maires, de commissions dédiées à l'Agglo. Pour Yves Cazorla, l'opposition avance "des choses fausses pour faire le buzz [...] et exister". Ce dernier assure que le conseil communautaire était à la base prévue le 22 et non pas le 29 novembre et que le changement a eu lieu après avoir fixé la date du conseil municipal. "Ça peut arriver, ce n'est pas fait exprès. J'aurais préféré assister aux deux", assure le maire sur un ton plutôt moralisateur qui a eu pour effet d'agacer Philippe Pecout qui réclame plus "d'humilité". Deux salles, deux ambiances...
AC ou pas assez ? Une délibération portait sur les réseaux d'eaux pluviales. C'est désormais l'Agglo qui s'en occupe et qui a donc voulu savoir combien de mètres linéaires de réseaux elle avait à sa charge. Dans certaines communes, mairies et Agglo n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le chiffre. Un travail a été mené avec elles, à travers une CLECT, pour fixer le véritable coût de cette nouvelle charge. Il y a des communes qui sont gagnantes et auront des sous en plus, comme Connaux ou Saint-Gervais. Et d'autres se verront verser un peu moins d'AC (Attributions de compensation) comme Gaujac et Saint-André-d'Olérargues. Pont-Saint-Esprit touchera 3 400€ de moins de l'Agglo pour compenser sa station d'inondation.
Un pied sur la pédale. L'Agglo va mettre 150 000€ sur la table dans le cadre de son plan de mobilité. L'idée c'est d'apporter un financement aux projets qui ont trait au vélo (pistes cyclables, signalétiques, aménagement d'itinéraires...) et ainsi de développer et sécuriser la pratique du cyclisme.
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