LAUDUN-L’ARDOISE Un anniversaire et des perspectives pour le 1er REG de la Légion étrangère
Il y a quarante ans, le 6e Régiment étranger de génie s’implantait à Laudun-l’Ardoise. Quarante ans plus tard, le 1er Régiment étranger de génie, qui en est l’héritier, va célébrer cet anniversaire, au fil d’une année particulière marquée notamment par les Jeux Olympiques.
Et il s’agit de célébrer non pas un, mais deux anniversaires : celui du 1er REG donc, mais aussi celui du 2e REG, implanté à Saint-Christol (Vaucluse) depuis 25 ans. « Il y a une espèce de filiation commune entre les 1er et 2e REG, et il y a toujours de nombreux échanges car nous sommes spécialisés dans le génie », explique le colonel Rémy Chabaud, chef de corps du 1er REG.
Les deux REG célèbreront donc leurs anniversaires en commun, « sous le signe du légionnaire bâtisseur », avance le chef de corps. Le point d’orgue sur ce thème sera la cérémonie de la Sainte-Barbe, le 6 décembre à Avignon, « avec une prise d’armes commune, un concert et un gala en présence de la Musique de la Légion étrangère », annonce le colonel. Au printemps, la fête de Camerone sera aussi teintée de ce thème. Pour le 1er REG, le temps fort sera le 12 octobre, avec la remise du drapeau du 6e REG par le général commandant la Légion étrangère.
De quoi « symboliser définitivement cette filiation » entre le 6e REG et le 1er REG, d’abord perdue pensant vingt ans, avant d’être reconnue en 2022 par le ministère des Armées. De quoi récupérer la filiation des faits d’armes du 6e REG, notamment au Koweït pendant la Guerre du Golfe, et conserver ceux du 1er REG, avec des citations collectives pour le Mali et la Centrafrique.
Voilà pour les commémorations, temps forts d’une année qui ne va pas en manquer pour un régiment « dans une phase de renfort d’effectifs », pose le chef de corps. Ainsi, « des capacités vont être recréées au 1er REG, le franchissement, le minage et le contre-minage, ce qui va se traduire par une hausse des effectifs pour atteindre entre 1 050 et 1 100 cadres et légionnaires d’active, contre 1 000 aujourd’hui », développe le colonel Rémy Chabaud. Parallèlement, « nous avons aussi l'ambition de doubler la réserve, pour compter à terme 200 réservistes », rajoute-t-il.
Autant d’hommes dont les modalités d’engagement ont évolué avec la fin de l’engagement militaire au Sahel. « Nous sommes passés d’un engagement ponctuel et très marqué à un engagement continu d’environ 100 à 200 hommes tout au long de l’année », présente le colonel. Actuellement, le 1er REG a des légionnaires déployés en Côte d’Ivoire, à Djibouti et bientôt en Nouvelle-Calédonie et au Liban, pour des missions planifiées. Des déploiements sont également prévus en Guyane, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal et de la protection de la base spatiale. Une section permanente de génie va y être également créée au sein du 3e REI.
Les légionnaires se préparent aussi à être « engagés dans le dispositif global d’appui des forces intérieures pour les Jeux Olympiques », affirme le chef de corps. Dans ce cadre, le 1er REG va d’ici la fin mars se prêter à un exercice sur le Rhône « de franchissement et de contrôle de zone fluviale, un aspect important avec la Seine pour la cérémonie d’ouverture, mais pas seulement », rajoute-il. En parallèle, les légionnaires multiplient les exercices, afin de « se tenir prêt à répondre aux éventualités, à agir quand on a besoin de nous. »