Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 21.05.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 548 fois

LÉGISLATIVES 3e circonscription : Monique Novaretti défend une candidature sociale-démocrate

Monique Novaretti est candidate aux législatives sur la 3e circonscription pour le PRG, Emmanuel Chansou est son suppléant (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Nous ne sommes pas dans l’union, nous n’avons jamais souhaité y participer » : d’emblée, Monique Novaretti positionne le Parti radical de gauche (PRG), qui l’a investie sur la 3e circonscription (Bagnols - Villeneuve) ; la Nupes, c’est niet. 

C’est que le parti, qui se revendique, à rebours de la tendance à gauche, de la sociale-démocratie et fait de la laïcité et de l’Europe deux valeurs cardinales pour ne pas dire des totems, a « des profonds désaccords avec la France insoumise et la Nupes, ces désaccords sont la force motrice de notre candidature », dit la candidate, 65 ans, conseillère régionale et élue d’opposition à Villeneuve. Au moins, c’est clair. Le nucléaire, la défense, l’Europe, la laïcité sont sur la liste de ces désaccords. 

« Nos convictions ne sont pas négociables », poursuit Monique Novaretti, qui dénonce dans la Nupes « une union électoraliste » au « programme irréalisable ». Elle s’étrangle en évoquant le burkini autorisé par le maire EELV de Grenoble et pourfend le communautarisme. La candidate PRG préfère la gauche du REEL, pour républicain, écologiste, européen et laïc, veut « reconstruire une gauche de gouvernement » et se hérisse quand elle croit voir des programmes qui promettent de « raser gratis. » Une gauche « réaliste, qui ne fait pas des promesses inconsidérées », abonde le suppléant Emmanuel Chansou, 57 ans, habitant de Saint-Gervais et directeur d'une association d’insertion par l’activité économique. Celui qui n’a jamais été élu et se présente comme issu de la société civile est aussi membre du secrétariat national du PRG. 

Ce programme « réaliste », est revendiqué par le PRG, « sinon on casse la confiance des électeurs », affirme le suppléant. Et ce face à un Jean-Luc Mélenchon « qui ment », tonne Emmanuel Chansou, « dire aux gens qu’on va partir à la retraite à 60 ans à taux plein, c’est un mensonge, » prolonge la candidate. L’augmentation su smic ? « Est-ce que c’est chiffré ? », demande-t-elle.

Son programme vise à une France « apaisée », avec des marqueurs de gauche comme la lutte contre la précarité, les déserts médicaux, la disparition des services publics, un « plan Marshall pour la santé ». Le PRG se positionne aussi pour une loi sur la fin de vie et pour la légalisation du cannabis, ainsi que pour doter chaque jeune d’un patrimoine de 40 000 euros à ses 18 ans, « s’il a un projet, des études à financer », précise-t-elle. Et localement ? Monique Novaretti avance l’Arlésienne, ou plutôt la Rhodanienne, ou encore une péréquation de la taxe sur les ordures ménagères, souvent plus chère dans les villages que dans les villes. 

Quant à ceux qui accuseraient le PRG de lancer des candidatures pour remplir ses caisses, Monique Novaretti les renvoie dans leurs vingt-deux : « et la Nupes, c’est quoi ? Sinon pourquoi se suicider dans une union qui n’en est pas une ? »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objecitfgard.com

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