PONT-SAINT-ESPRIT Des « Espaces sans tabac » devant toutes les écoles
Les panneaux sont installés depuis la semaine dernière devant les cinq écoles maternelles et élémentaires publiques de Pont-Saint-Esprit.
Des panneaux matérialisant des « Espaces sans tabac », en partenariat avec la Ligue contre le cancer et son comité du Gard. L’idée est d’en finir avec la cigarette devant les écoles : « On fait valoir le droit des enfants, les enseignants nous ont fait remonter que lorsque les fenêtres sont ouvertes, l’odeur rentre dans les classes », note l’adjointe au maire déléguée aux Affaires scolaires, Myriam Zompicchiatti.
L’objectif de ces « Espaces sans tabac » est avant tout de « diminuer le tabagisme pour diminuer le nombre de cancers, résume le professeur André Mathieu, président du comité du Gard de la Ligue contre le cancer. Il est important de le faire devant les établissements publics pour toucher les adultes mais aussi les jeunes générations, qui par mimétisme sont tentées de basculer dans le tabagisme. Nous travaillons sur les générations futures, les enfants sont sensibles à l’exemple. » Ils peuvent aussi contribuer à la sensibilisation des adultes.
Et tant qu’à faire, si les « Espaces sans tabac » peuvent aider à en finir avec les dizaines de mégots qui polluent les trottoirs devant les écoles, ce ne sera pas plus mal. À Pont-Saint-Esprit, le dispositif a été déjà mis en place dans des parcs. « Nous sommes dans une continuité », estime la maire Claire Lapeyronie, tout en saluant les relais locaux de la Ligue. Plus largement, le Gard est « très bien placé sur cette action, puisqu’il est le troisième département au niveau national avec plus de 500 panneaux sur des établissements publics, souligne le Pr Mathieu. Il nous reste 25 à 30 % des communes à sensibiliser. » Et quelques établissements privés : l’école privée Notre-Dame, sollicitée, n’a pas souhaité se joindre au mouvement.
Sensibiliser, plutôt que verbaliser : si les « Espaces sans tabac » sont dûment matérialisés, ils n’exposent pas ceux qui y fumeraient quand même à une amende. « C’est une première étape, on en appelle au sens de la responsabilité et à l’exemplarité des adultes », rajoute la maire.