PONT-SAINT-ESPRIT L’opposition municipale démissionne, vers de nouvelles élections ?
D’après nos informations, six élus de l’opposition municipale de Pont-Saint-Esprit ont démissionné. Quelques jours après les démissions de huit élus de la majorité entrés en dissidence, ces nouveaux départs pourraient bien provoquer une nouvelle élection.
La rumeur montait depuis la fin de semaine dernière : l’opposition envisageait de démissionner. C’est désormais chose faite pour six des sept élus du groupe Union citoyenne spiripontaine (UCS). Élue de ce groupe, Béatrice Redon confirme sa démission, ainsi que celles de Laurent Ouillon, Hervé Rouquette, Michel Onde, Océane Augustin et Jérôme Carminati. Seul Munir Musa a décidé de ne pas démissionner.
Concrètement, les probabilités de voir les Spiripontains retourner aux urnes en 2024 est désormais grande. Avec ces démissions, conjuguées à celles de la semaine dernière, on compte 14 élus en moins, soit plus du tiers de l’assemblée, qui compte 33 élus. Pour qu’une nouvelle élection advienne, il faut qu’il ne puisse plus être fait appel au suivant de liste, donc que les personnes qui seraient susceptibles de monter à la faveur des démissions ne le fassent pas. Pour la liste UCS, « je ne les ai pas contactées, affirme Béatrice Redon. Mais trois ans après, la donne a changé, les gens sont passés à autre chose. » Elle juge donc improbable que suffisamment d’élus d’UCS montent, d’autant plus que ce serait pour « sauver » la maire Claire Lapeyronie. Sur ce point, un élu de la majorité nous a confié cet après-midi qu’il ne croyait pas à cette éventualité. Sachant par ailleurs que la majorité ne dispose pas du réservoir d’élus potentiels nécessaires pour remplacer les huit élus de sa majorité ayant démissionné la semaine dernière, seul un nom restant sur sa liste.
Bref, ces démissions au sein d’UCS vont probablement conduire les Spiripontains de nouveau aux urnes. « Aujourd’hui, on entend beaucoup de mécontents, on s’est dit pourquoi pas laisser les gens choisir qui ils veulent voir à la tête de la commune, c’est une occasion que les spiripontains expriment leur volonté et leurs désirs, explique Béatrice Redon. La prochaine équipe aura les coudées plus franches et une légitimité. »
Et il se pourrait que cette prochaine équipe soient de couleur bleu marine, le député RN de la 4e circonscription Pierre Meurin ne faisant pas mystère de ses ambitions spiripontaines. « Fatalement ça fait partie de la réflexion, reconnaît Béatrice Redon. On a beaucoup réfléchi, ça a été une décision difficile à prendre, mais nous avons estimé qu’aujourd’hui, pour que la ville soit bien menée, il faut que les spiripontains aient une franche adhésion envers l’équipe municipale. » Et l’opposante de rappeler que « le clash vient d’eux », à savoir la majorité et d’ajouter qu’elle « ne marche pas à la culpabilité ».
Rencontrée ce mardi à l’occasion de la venue à Pont-Saint-Esprit de Fabien Roussel, la maire Claire Lapeyronie a indiqué ne pas vouloir communiquer à ce stade.