Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 17.04.2024 - Thierry Allard - 3 min  - vu 1089 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Municipale : Gérome Bouvier présente ses propositions sur la santé

Le candidat aux élection municipales à Pont-Saint-Esprit Gérome Bouvier (à D.) et son colistier Valère Segal ont présenté leurs propositions sur la santé

- Photo : Thierry Allard

« C’est une préoccupation majeure des gens », pose Valère Segal, colistier de Gérome Bouvier pour l’élection municipale partielle intégrale de Pont-Saint-Esprit les 28 avril et 5 mai. Cette préoccupation majeure, c’est la santé, dans une ville d’un peu plus de 10 000 habitants qui ne compte plus qu’un seul médecin généraliste.

Alors le radiologue Valère Segal, ancien élu d’opposition (2014-2020), sera « le premier conseiller délégué à la Santé et à la Prospective, fléché aussi sur la liste communautaire, pour intervenir sur la compétence santé à l’Agglomération », pose Gérome Bouvier, qui veut donc faire de la santé une priorité.

Et si Valère Segal a décidé de replonger dans la politique locale, ce n’est « pas dans un esprit de revanche », lui qui avait porté un projet avorté de maison de santé en 2011 et « avait anticipé cette problématique », affirme la tête de la liste « Demain Pont-Saint-Esprit ». Toutefois, il ne retient pas ses coups contre la maire sortante Claire Lapeyronie et son prédécesseur Roger Castillon, accusés d’avoir « détruit un des piliers de la prise en charge des patients », en l’occurence celui de la médecine libérale de ville. Et Valère Segal de citer des exemples de communes s’étant équipées de maisons médicales et ayant « réussi à attirer des médecins en prenant le taureau par les cornes », pendant qu’à Pont, le nombre de généralistes dégringolait de 11 à 1 entre 2012 et 2023, soit une chute « de 91 % », précise le colistier de Gérome Bouvier.

Le résultat de « l’incompétence » de Claire Lapeyronie, lance-t-il, qui, « pire, a barré la route à tous les projets », notamment celui porté par Valère Segal, donc, qui aurait pu voir le jour sur le champ de Mars. Mais pour quelle raison la maire sortante aurait-elle retoqué un projet comme celui-ci ? « Pour favoriser le seul projet de l’hôpital, prévu en 2025, alors qu’aucun projet n’est concurrent, bien au contraire », avance-t-il, arguant du fait que le besoin de généralistes à Pont est de 15 médecins. Valère Segal y voit aussi chez Claire Lapeyronie « une conviction anti-libérale. »

Le projet de maison médicale de la Région, qui doit ouvrir à la rentrée avec deux médecins ? « Les pompiers pyromanes auront beau jeu de s’en gargariser, mais que de dégâts humains », estime Valère Segal, qui considère que ce projet « ne résoudra qu’une infime partie du problème » mais que Claire Lapeyronie et Emmanuel Le Pargneux pour le RN « ne proposent rien d’autre. »

Les propositions

Alors il dégaine des propositions : « travailler avec l’Agglomération » sur la question, « la création d’une ou plusieurs maisons de santé pluridisciplinaires pour une prise en charge globale du patient », « le soutien des projets en cours », celui de la Région donc, vu que les projets « ne sont pas concurrents bien au contraire », « dans l’immédiat le recensement des patients sans médecins pour leur trouver une solution avec l’aide de la Communauté professionnelle territoriale de santé et avec l’Ordre des médecins pour les autorisations de faire venir des remplaçants susceptibles de rester », « développer les téléconsultations préférentiellement avec les médecins du territoire assistés d’une infirmière » et « sur le long-terme une action de prévention notamment de l’obésité et de l’addiction aux écrans ».

Alors même si la plupart de ces propositions « ne se feront pas du jour au lendemain », reconnaît Valère Segal, surtout que le mandat sera de deux ans avant la prochaine élection, il faut agir face au problème « des gens qui ne se soignent plus. » « Ce sont souvent les plus précaires et les plus isolés », rajoute Gérome Bouvier, des personnes pour qui ce défaut de soins peut avoir de lourdes conséquences. Outre la question sociale, il s’agit aussi de l’attractivité de la ville, puisque, dixit Gérome Bouvier, « pour les gens qui veulent s’installer, le nombre de médecins fait partie des critères. »

La liste « Demain Pont-Saint-Esprit » tiendra sa réunion publique ce mardi 23 avril à 19 heures à la salle des fêtes de la Cazerne.

Thierry Allard

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