ROCHEFORT-DU-GARD La collecte des déchets au cœur des préoccupations
La première des trois réunions publiques de mi-mandat des élus de la majorité municipale de Rochefort-du-Gard s’est tenue jeudi soir au Castelas. Avec une promesse : donner la parole aux habitants, ce qui a permis de voir que les dysfonctionnements de la collecte des déchets sont encore et toujours au coeur des préoccupations.
Le Castelas n’était certes pas plein, mais tout de même bien garni ce jeudi soir. Dans son introduction, le maire Rémy Bachevalier rappellera que, à un peu plus de la moitié du mandat, « sur 50 engagements pris, deux tiers ont été tenus. » Et d’évoquer l’éco-quartier du Galoubet, le réaménagement du complexe sportif André-Savone, la mise en place du numéro « Allô mairie », les importants travaux dans le centre-ancien, le lancement de la nouvelle bibliothèque, « qui verra le jour en 2025 », précise-t-il, ou encore la stratégie de sobriété énergétique.
Le maire est aussi revenu sur des dossiers chauds, comme l’abattage des arbres dans le cadre du projet immobilier « Cottage Marie », sur lequel « la colère est toujours là » et une action en justice va déboucher sur une audience au printemps ; la fibre d’Orange, pour laquelle « les choses avancent, notre mobilisation commence à porter ses fruits » et le sujet brûlant du moment : la collecte des déchets. « La commune a été la plus touchée du canton depuis le changement de prestataire du SMICTOM », avance Rémy Bachevalier en évoquant les dysfonctionnements dans la collecte. « Notre colère est forte, nous avons fait le maximum pour prendre le relais du prestataire défaillant », affirme-t-il, même si la situation tend à s’améliorer. Rémy Bachevalier a aussi demandé un dégrèvement de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, « mais la loi ne le permet pas », glisse-t-il.
Et, malgré l’annonce de la baisse des trois taux de fiscalité locale (taxe sur le foncier bâti, sur le foncier non-bâti et taxe d’habitation sur les résidences secondaires) de 3 % en 2024, « une initiative de la majorité » qui fait suite à « une gestion responsable des ressources », dit le maire, les habitants reviendront longuement sur les déchets. « Je suis obligée de ramasser les poubelles dans mon impasse », regrette une habitante, quand un autre estime que la collectivité s’était faite « couillonner » par le nouveau prestataire qui a fait vivre « deux mois d’enfer » aux Rochefortais. Un autre demande une baisse importante de la TEOM. « Comme le montant du ramassage des déchets a baissé, la TEOM diminuera », répond l’adjoint Patrick Sandevoir, avant de préciser que le ramassage « ne concerne que 25 % des coûts » et donc de la TEOM. Il ne faudra donc pas s’attendre à une baisse spectaculaire en 2025.
D’autres sujets, heureusement, ont été abordés. Une habitante demande à rénover l’aire de jeux de la place du Marché. « On réfléchit au réaménagement de la place, qui sera fait d’ici quelques années », répond le maire. Une autre aborde la question écologique et les mesures de la mairie sur ce thème. L’adjoint Alain Bertrand évoque « la végétalisation participative » mise en place dans les centre-ville, la « sanctuarisation » des 1 300 ha de forêt communale, et l’adjoint Jean-Louis Pellet parle du parc intergénérationnel de la Bergerie, « il sera livré en juillet, avec 130 arbres plantés. »
Deux réunions vont se tenir dans les prochains jours : le jeudi 21 mars à 18h30 à la salle Lacarrière et le samedi 23 mars à 10h à la salle Jean-Galia.