Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.04.2023 - Thierry Allard - 2 min  - vu 720 fois

UZÈS César et Chabaud, deux artistes libres pour une exposition événement

Le commissaire de l'exposition Marc Stammegna et le maire d'Uzès Jean-Luc Chapon, autour de "La Femme à l'étole de fourrure" de Chabaud

- Photo : Thierry Allard

La deuxième édition de l’exposition « Morceaux choisis » ouvre ce samedi à l’ancien évêché d’Uzès. Après une première remarquée l’année dernière, cette exposition est celle de la confirmation, avec deux artistes différents, mais qui présentent un point commun outre leur renommée internationale : leur grande liberté.

Le commissaire de l’exposition Marc Stammegna le reconnaît volontiers : il est intarissable sur les artistes qu’il aime, et César et Chabaud en font partie. Alors pour cette deuxième exposition, il a choisi de les mettre à l’honneur, en changeant de thème par rapport à l’année dernière. « La première exposition était une ouverture sur l’histoire moderne de l’art », rejoue-t-il.

De nombreuses oeuves de César et Chabaud sont à (re)découvrir à Uzès • Photo : Thierry Allard

Cette fois, il s’agit plus d’une plongée, ou plutôt de deux plongées : l’une dans la période Fauve de Chabaud, peintre né à Nîmes, artiste majeur de ce courant artistique du début du XXe siècle, et l’autre dans l’oeuvre protéiforme du sculpteur marseillais César, resté dans l'histoire de l’art certes par le biais de ses compressions, mais qui a touché à peu près à tout durant sa longue carrière, du marbre de Carrare au polystyrène.

De nombreuses oeuves de César et Chabaud sont à (re)découvrir à Uzès • Photo : Thierry Allard

On découvre dans cette exposition montée d’une main de maître par son conservateur bénévole et les équipes de la Ville avec des collections privées, des liens entre les deux artistes nés à trente ans d’écart, et à un peu plus de cent kilomètres l’un de l’autre. Deux artistes libres, usant de cette liberté pour créer : Chabaud avec un côté parfois minimaliste, faussement naïf, bien plus réaliste qu’il en a l’air. Ainsi, son tableau le plus connu, « Chez Maxim’s » (1907), présent à l’exposition uzétienne(*), sous ses airs de ne pas y toucher, dépeint « toute la vie parisienne de cette époque du début du XXe siècle », résume Marc Stammegna. Des hommes superficiels, des filles de joie déprimées, et voilà une oeuvre qui « ne cherche pas à être élégante », relève le conservateur, mais qui en dit plus que nombre de photos.

De nombreuses oeuves de César et Chabaud sont à (re)découvrir à Uzès • Photo : Thierry Allard

Et César, « homme orchestre de la sculpture », comme dit Marc Stammegna, avec une grande variété des formes et des matières, autodidacte, instinctif, mais rapidement reconnu par ses pairs et par le grand public. En témoigne un de ses César, récompense du cinéma français, exposé à Uzès. Celui du Retour de Martin Guerre pour le meilleur scénario original et dialogues en 1982, dont le réalisateur Daniel Vigne, qui habite à Uzès, était présent au vernissage. Tout comme le petit-fils d’Auguste Renoir Emmanuel Renoir, la fille de César Anna Baldaccini et Monique Chabaud, la directrice du musée du même nom à Graveson.

De nombreuses oeuves de César et Chabaud sont à (re)découvrir à Uzès • Photo : Thierry Allard

Le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon saluera leur présence, avant de rappeler que « nous avons connu un grand succès l’an dernier, avec plus de 11 000 visiteurs, et nous espérons cette année faire beaucoup plus. » Tout est réuni pour y parvenir, en tout cas.

De nombreuses oeuves de César et Chabaud sont à (re)découvrir à Uzès • Photo : Thierry Allard

L’exposition est ouverte jusqu’au 15 octobre, tous es jours sauf le mardi de 10h à 19h, 1 place de l’Évêché, à Uzès. Entrée 7 euros, 5 euros réduit, 13 visites commentées seront proposées entre le jeudi 20 avril et le jeudi 21 septembre. Plus d’informations ici.

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Il faut nous croire sur parole, la plupart des oeuvres ne pouvant être prises en photo pour des questions de droit.

Thierry Allard

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