Huit binômes, pour moitié venus de 4e générale et pour moitié de 3e SEGPA, pour autant de recettes pour certaines innovantes de boulettes. Avec une contrainte : « La consigne était de travailler avec des produits locaux pour créer leurs recettes », explique Ludivine Tauleigne, enseignante, qui a coordonné tout ça.

Alors les élèves de la 3e SEGPA ont fait leur marché mercredi sur la place aux Herbes, pour confectionner les meilleures boulettes possibles. Pourquoi des boulettes ? « C’est un très bon exercice de cuisine », explique François-Régis Gaudry, habitué des jurys culinaires. Un plat universel aussi, puisque chaque pays a sa propre recette de boulettes. « C’est accessible, réconfortant, ludique », poursuit François-Régis Gaudry. Populaire, mais pas seulement, la boulette sait aussi se faire une place sur les grandes tables : « Les grands chefs se l’approprient avec le cromesquis, ça peut être un sacré plat gastronomique », affirme-t-il.

De gastronomie, il en était donc question ce vendredi lors de la dégustation. Autour de la table, outre le journaliste de France Inter, on retrouvait, entre autres, Ronite Tubiana, éditrice spécialisée, l’influenceuse culinaire Constance Lasserre, l’auteur, journaliste et organisateur du festival Éric de Kermel, ou encore le chef de la restauration scolaire du collège Simone Ciaccio. Et le jury a été gâté.

Au moment de démarrer la dégustation, François-Régis Gaudry voulait « faire des découvertes, avoir des sensations, le frisson », et il n’a pas été déçu, tant les huit propositions ont été de très bon niveau. Citons la Viganaise, à la pomme reinette du Vigan, au veau et à l’oignon doux des Cévennes, le cromesquis de picholine, avec un oeuf de caille à l’intérieur, la Cévenole avec son coeur fondant au chèvre ou encore la Cocagne de Bédigas et sa viande d’agneau. C’est peu dire que le départage des candidatures a été serré, pour aboutir au podium qui sera dévoilé dimanche.

« Je ne m’attendais pas à un niveau pareil, c’est un vrai travail abouti », a salué le président du jury, soulignant « une maturité culinaire très intéressante pour des enfants de 13 à 15 ans ». Autant dire que le barre est haute pour le concours des adultes, qui se tient ce samedi.

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