VALLÉRARGUES Face à la recrudescence des abandons, la SPA prône l’adoption responsable
Le seul refuge SPA du Gard, à Vallérargues, propose des portes ouvertes ce week-end. L’occasion de venir à la rencontre des salariés et bénévoles de l’association, mais aussi de se trouver un nouveau compagnon.
C’est un grand site, perdu dans la campagne du nord de l’Uzège, entre Alès et Bagnols. Ici, les 11 salariés et la quarantaine de bénévoles de la SPA oeuvrent tous les jours pour protéger des animaux abandonnés. « Nous avons une cinquantaine de chiens, une soixantaine de chats à l’adoption et autant de chats libres sur le site, mais aussi des chèvres, des boucs, des moutons et deux cochons, tous à l’adoption », présente la responsable du refuge Anne-Caroline Dupuy.
Pas de chevaux, de reptiles et autres animaux exotiques pour autant, ni de rongeurs pour le moment. Mais le refuge a déjà fort à faire avec les chiens et les chats : « nous en avons de plus en plus », affirme la responsable. L’été a été « compliqué », selon ses termes, et le chenil affiche complet. Le tout dans un contexte calme du côté des adoptions, et ce alors que les sollicitations, de la fourrière mais aussi de particuliers souhaitant abandonner un chien, ne manquent pas. Certains ont été maltraités, et une bonne partie du travail de la SPA est de leur redonner confiance en l’humain pour les rendre adoptables. « C’est la partie la plus gratifiante du travail », estime la responsable du refuge.
Côté chats, « c’est moins compliqué, les adoptions sont reparties ces dernières semaines », rassure-t-elle. Cependant, cet été le refuge a dû faire appel plus que jamais aux familles relais pour accueillir temporairement les nombreux chatons qui lui étaient confiés. « L’été, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous emmène des chatons », souffle Anne-Caroline Dupuy, qui rappelle qu’il faut faire stériliser son animal pour éviter la surpopulation.
Reste que les abandons d’animaux, qui arrivent parfois mal en point au refuge, ne faiblissent pas. Pour Anne-Caroline Dupuy, l’inflation n’y est pas pour rien. « Le coût de la vie, les croquettes, les soins, tout a augmenté, avance-t-elle. Les gens y réfléchissent à deux fois avant d’adopter, on préfère ceci dit, mais ça y fait. » Il faut dire que la SPA prône « l’adoption responsable ».
Ces journées portes ouvertes sont donc une occasion de faire connaître le refuge, et de faire passer ce message : « un animal, c’est une responsabilité, on s’engage à lui apporter les soins nécessaires », résume Anne-Caroline Dupuy. Le Certificat d’engagement et de connaissance, instauré il y a deux ans, qui oblige à un délais de sept jours avant d’adopter, va dans ce sens. Car « il faut se méfier du coup de coeur », souligne la responsable du refuge. Ce n’est pas parce qu’on a flashé sur un animal qu’il est forcément fait pour nous.
Le refuge SPA de Vallérargues sera encore ouvert ce dimanche de 10 heures à 17h30. Des stands d’artisanat et de la petite restauration sont aussi sur place. Entrée libre.