"C'est un moment important, je n'ai jamais connu cela", s'était réjoui Alexandre Pissas révélant lors de la cérénomie de la Sainte-Barbe à Beaucaire, la création d'un centre de secours opérationnel à Bellegarde. Le caractère exceptionnel de ce projet souligné par le président du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) du Gard, relève du fait qu'il est porté par la commune gardoise, laquelle dépend actuellement de la caserne de Saint-Gilles.

Sur un terrain de 9 000 m2, situé dans le quartier des Ferrières, tout près du collège Fédérico-Garcia-Lorca, la municipalité bellegardaise prévoit la construction d'un espace bâtimentaire de 1 673 m2, ainsi qu'un parking attenant de 30 places. Le coût total est estimé à 7 M€, la mairie sollicitera bien sûr des subventions, le Département l'a d'ores et déjà assuré de son soutien. "On a choisi notre mandataire, la société Soderec accompagnera la commune sur ce projet. Le concours d’architecture sera prochainement lancé", indique Juan Martinez, le premier édile bellegardais.

Les travaux devraient débuter dans le courant du premier semestre 2026 pour une livraison fin 2027. Ensuite, et comme l'indique la convention signée le 13 novembre dernier, le centre de secours qui s'inscrit pleinement dans les objectifs du Schéma départemental d'analyse et de courverture des risques, sera mis à la disposition du Sdis 30 pour une durée indéterminée. Charge à ce dernier d'armer ce nouveau centre de secours dimensionné pour effectuer 1 500 interventions par an. Environ 80 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires sont prévus ainsi qu'une douzaine de véhicules d'intervention.

"J'ai hâte, commente Juan Martinez. C'est un projet de longue date, un besoin sur ce territoire où la population a augmenté - 6 109 habitants en 2006, 7 929 en 2022 selon les chiffres de l'Insee, NDLR -, qui comporte des axes structurants, la RD 38 et la RD 6113, importants en termes d’accidents de la route. Alors pour pouvoir accélérer, parce que je sais qu’il y a de nombreux projets de reconstruction à réaliser dans le département et qui sont supportés essentiellement par le Département à 60 %, on est prêt à passer ce dossier avant le reste. La sécurité et la santé de nos concitoyens sont les biens les plus précieux."