Le thé des Cévennes

Le thé est uniquement produit en Asie. Faux et archifaux. David Mack est producteur de thé en Cévennes depuis 2017. Il a trouvé le terrain rêvé : une ancienne pépinière avec un sol limoneux en bord de Cèze, à Saint-Ambroix. « Je devrais arriver à 6 000 plants en 2024 », estime-t-il. Il produit du thé blanc et du vert. Le premier est vendu 7,50€ les 10 grammes et le second 7,50€ les 15 grammes. « Les thés industriels ne peuvent être infusés qu’une seule fois. Mon thé blanc peut être infusé neuf fois et le vert cinq fois », explique-t-il. Concrètement, on fait chauffer l’eau à environ 70°, on laisse infuser le thé blanc entre 9 et 11 minutes. On place ensuite les feuilles dans une boîte hermétique au frigo. On peut les réinfuser en diminuant la durée d’infusion. David Mack vend son thé sur Internet ou directement à la ferme. Sur place, il délivre des conseils de dégustation et propose une visite de l’exploitation. Il suffit de l’appeler deux ou trois jours avant. « J’étais le seul producteur dans le Gard, observe-t-il. Aujourd’hui nous sommes quatre et 48 dans la région. Cela prouve que je ne suis pas fou. »

871 chemin de la Station. Saint-Ambroix - Tél. : 06 08 35 32 www.lafermedebruguerolle.fr

Le whisky des Cévennes

Inutile de prendre le premier vol pour l’Irlande pour acheter une bouteille de whisky directement chez le fabricant. Antoine Restencourt a transformé un hangar vide en distillerie aux Salles-du-Gardon. Son équipement inauguré en 2021 peut produire 5 500 bouteilles par an. Ancien de la publicité et du cinéma, il a commencé par aider un ami brasseur et distillateur dans ses coups de bourre. Puis il y a pris goût. « Je suis installé dans les Cévennes depuis 15 ans. J’avais envie de créer quelque chose de nouveau. Un produit noble, bien ancré dans son territoire. »

Son premier whisky a reposé six mois dans des fûts neufs de châtaigniers. « Cela apporte beaucoup de douceur, un côté miel », détaille ce spécialiste. Aujourd’hui, il fait aussi vieillir ses boissons dans des fûts de bourbon, de rhum agricole. Plus original, son Camisard Bestia a passé six mois dans un fût de châtaignier dans la grotte de la Salamandre. « Il y avait 84,4% d’humidité et une température constante de 13 degrés. Cela a créé une alchimie incroyable », estime-t-il.

Tarif : de 65 à 85 € la bouteille de 70 cl. Il est vendu à la distillerie. Plaine de l’Habitarelle à 30110 Les Salles-du-Gardon et dans 130 points de vente - Tél : 06 07 54 46 80.

Nougaterie des Fumades

On ne trouve plus de vin dans la coopérative d’Auzon à Allègre-les-Fumades. En 2016, Sylvie et Philippe Dura, maîtres artisans, y ont installé une nougaterie. Fleur d’oranger, abricot-romarin, citron-thym, réglisse, cassis… 36 parfums sont disponibles pour 8,90 € les 100 g. On trouve même du nougat aux olives, à la truffe ou même au piment. Le site web de la nougaterie propose d’ailleurs des recettes pour associer les nougats avec des entrées ou des plats salés. D’autres gourmandises sont fabriquées sur place comme des pâtes à tartiner artisanales à 12 € ou des guimauves maison à la noix de coco, à la mandarine, à la vanille… Elles sont vendues 7,50 € les 150 g. Pour les fêtes, la nougaterie vend des coffrets cadeaux de 19 à 28,50€.

Ouvert sept jours sur sept de 9h30 à 18h. Tél : 04 66 24 26 85. On peut aussi commander en ligne sur www.nougaterie-fumades.com

Des cosmétiques made in Cévennes

Difficile de faire plus court. Le laboratoire de cosmétiques Belesa se situe à Alès. Et, pour ses ingrédients actifs, Amandine Colle s’approvisionne directement chez les producteurs. La châtaigne vient de Sainte-Cécile-d’Andorge, l’huile d’olive de Lézan, l’amande douce du mont Bouquet et les eaux florales du Vigan. Elle s’autorise à aller chercher du miel et de la cire d’abeille à Vielvic, en Lozère. Les "recettes" sont conçues à Alès puis les gros volumes sont façonnés à Sommières. Belesa a été lancée il y a sept ans par Amandine Colle, formulatrice de cosmétiques, et Caroline Picard. Toutes deux avaient travaillé aux laboratoires Gravier à Lussan et voulaient lancer leur marque "made in Cévennes". S’approvisionner localement est bon pour le bilan carbone mais est-ce que c’est meilleur pour la peau ? « Dans la cosmétique traditionnelle, il y a souvent de gros volumes. Très souvent pour extraire le maximum d’huile, on chauffe très fort avec un solvant d’origine pétrochimique alors que l’huile que nous utilisons est pressée à froid », constate-t-elle. Pour Noël, Amandine et Caroline proposent des coffrets cadeaux entre 21 et environ 80 €

www.belesa.fr propose une boutique en ligne et la liste des points de vente physiques.