C’est le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui lance les débats après, comme la tradition le veut, un petit récapitulatif de la vie nîmoise depuis le dernier conseil. En ces temps électoraux, un élu connu pour accorder sa cravate à l’humeur du moment a privilégié le motif et la sagesse de la chouette.

Le premier édile débute en remerciant toutes les personnes mobilisées dans le cadre des élections européennes et législatives après la dissolution de l’Assemblée nationale puis passe en revue les actions sportives. « Nîmes s'est enthousiasmée pour les valeurs du sport. À commencer par la traditionnelle Soirée des sports, durant laquelle, j'ai pu remercier les membres des clubs sportifs pour leur implication. Parce que les Jeux Olympiques sont une fête populaire, j'ai voulu proposer les Jeux des Antonin. Je ne serai pas complet sans citer l'inauguration récente du stade Jean-Pierre Adams au complexe Gaston-Lessut, la performance des Centurions, devenus champion de France en troisième division de football américain, et la remise des récompenses de la dictée du Tour. »

En effet, quinze enfants vont avoir le privilège de découvrir les coulisses de l'arrivée de l'étape à Nîmes du Tour de France, le 16 juillet prochain. Si l'un des événements sportifs le plus regardé au monde revient régulièrement à Nîmes, c'est le signe que Nîmes reste attractive.

Passé le sport, place à d’autres aspects de la vie locales. « Depuis 2001, j'ai œuvré sans relâche pour embellir notre ville par des projets structurants et de nombreuses animations. L'installation des Galeries Lafayette est, sans nul doute, la conséquence de cette volonté politique. Cette enseigne va permettre à la Coupole de prendre une nouvelle dimension en redevenant une locomotive commerciale et économique. Je suis persuadé que l'installation de ce grand magasin en appellera d'autres, car notre centre-ville connait une fréquentation importante. »

Vinrent ensuite sur la table quelques autres rappels : la première de la Contemporaine, la fête des voisins, les JMS, la Journée bien-être, la fête de la musique, le début du festival de Nîmes, ainsi que les 30 ans des Jeudis de Nîmes et la confirmation des bons chiffres de ce début de saison estivale.

Un hommage a été rendu à Pascal Perrier, directeur de la DiVAQ qui va prendre sa retraite, pour son action au sein de la collectivité durant 43 ans. Le premier édile a tenu à évoquer les réceptions du nouveau secrétaire général de la préfecture, Yann Gérard, du directeur interdépartemental adjoint de la police nationale, Fabien Ines, de l'ambassadeur de Belgique en France, du Consul général du Japon à Marseille, ainsi que d'une délégation de la ville de Wuxi en Chine, ville de plus de trois millions d'habitants avec qui Nîmes entretient des relations depuis 15 ans.

Parc Jacques-Chirac

Enfin, Jean-Paul Fournier a mis en perspectives les cérémonies commémoratives à la mémoire des victimes des bombardements de Nîmes, 80 ans après les faits, mais aussi celles en hommage aux soldats morts la France en Indochine, 70 ans après la terrible bataille de Diên Biên Phu, en hommage également aux marins tués à Mers El-Kébir en 1942 et du général de Gaulle qui fut l'homme d'un « Appel » qui a marqué à jamais l'Histoire de France.

Passons maintenant aux aspects les plus touristiques de ce conseil estival. Tout d’abord, une rallonge d’enveloppe concernant la construction du Centre des congrès puis l’habituel soutien de la Ville à l’office de tourisme.

La livraison du futur parc Jacques-Chirac, d’un coût de 19 millions d’euros, est encore un peu décalée dans le temps. Vincent Bouget de l’opposition de Gauche, évoque le coût, le retard des travaux et suggère que le nom de Pichon soit redonné à ce lieu en n’omettant pas celui de Jacques-Chirac qu’il verrait cependant ailleurs. Réponse de l’élu aux Finances Pascal Gourdel : « La famille Pichon n’a pas fait cadeau à la Ville de cet endroit que la Ville a d’ailleurs payé très cher ! Jacques Chirac est le symbole de la Droite sociale et du lien social, c’est logiquement que ce lieu prend son nom. »

Trois millions pour H2

H2 ? vous avez déjà oublié ? C’est le petit nom choisi par la Ville pour le futur Centre des congrès situé entre la Porte de France et l’amphithéâtre. La ville de Nîmes a mis en place une gestion par autorisation de programme et crédits de paiement pour le programme intitulé « Palais des congrès ».

Initialement, l’autorisation de programme du Palais des congrès a été adoptée pour un montant de 56 315 556 euros toutes taxes comprises. Pour des raisons d’évolution importante des coûts de la construction en lien avec l’envol du prix de certaines matières premières, notamment sur l’acier et le béton, et la crise énergétique, le coût des travaux doit être révisé.

Il s’avère nécessaire de procéder à son actualisation. Le montant global de l’opération est maintenant non plus de 56 millions d’euros mais passe à 60 (exactement à 59 645 796 euros) soit une augmentation de l’enveloppe initiale de 3 330 240 euros ou 5,91 %.

Thierry Jacob, du RN, continue de suivre le projet car il est sur les rails mais n’est pas sûr de sa pertinence. Vincent Bouget en remet une couche et rappelle que son groupe avait déjà alerté sur ce genre de problèmes lors des discussions municipales sur la question d’une telle construction actuellement. Le RN vote la délibération, la Gauche vote contre, Christian Bastid, Sylvette Fayet, Vincent Bouget et Corinne Giacometti s’abstiennent.

Soutenir le tourisme par le tourisme

Le soutien financier accordé à l’office de tourisme se compose de la compensation pour charge de service public et de la réversion de la taxe de séjour collectée au titre de l’année N-1, sans que le total des deux ne puisse être inférieur à 1 350 000 euros.

L’accroissement annuel des recettes de la taxe de séjour au regard de l’année N-1 entraînera une diminution de la contribution forfaitaire versée par la collectivité à hauteur de 40 % de cet accroissement.

Pour l’année 2024, un premier versement de 500 000 euros au titre de la compensation pour charge de service public a été effectué. Le versement du produit de la taxe de séjour tel que figurant au compte administratif 2023 s’élève à 1 214 269,05 euros. Le solde de la subvention s’élève quant à lui à 59 492,38 euros.

Nous reviendrons plus en détails sur d’autres questions dans d’autres articles à paraître ces prochains jours.