NÎMES Jean-Paul Fournier : « Les agriculteurs doivent être soutenus »
Le maire de Nîmes emboîte le pas à la présidente de la Région Occitanie et apporte son soutien aux agriculteurs qui devraient manifester vendredi à Nîmes.
Le maire de Nîmes défend la gronde des exploitants agricoles et prône le recours à l’agriculture de proximité comme solution à la crise. Réaction.
« Longtemps notre Nation fut une puissance agricole. Avec le temps et de nombreuses erreurs, l’agriculture nationale a été totalement fragilisée. Sans avoir pris en compte les raisons de la désindustrialisation de la France, nous assistons à un recours toujours plus conséquent à la production étrangère qui inonde nos marchés et donc nos assiettes. Comment avons-nous pu en arriver là, alors que notre pays est considéré comme celui de la gastronomie ? Je ne peux pas me résigner à cette situation révoltante qui est le fruit de mauvaises décisions depuis plus d’une décennie au sommet de l’Etat. En voulant surtransposer les directives et en donnant toujours plus de contraintes environnementales aux agriculteurs, nos gouvernants ont tout simplement fragilisé leur travail, favorisé l’achat de produits étrangers et donc déstabilisé la balance commerciale. Pourtant, le recours à l’agriculture de proximité est, j’en suis persuadé, une solution. La Ville de Nîmes l’applique d’ailleurs au quotidien en lien très étroit avec la Chambre d’Agriculture du Gard au sein de la cuisine centrale qui distribue plus de 7 000 repas par jour. Cette démarche n’est viable que si nous pouvons enfin faire sauter un certain nombre de verrous qui brident l’action de nos paysans : charges, normes, coût de l’énergie et des carburants, concurrence déloyale venus de l’étranger…sans oublier une vision européenne qui semble de plus en plus en contradiction avec l’importance de l’indépendance alimentaire. Les agriculteurs doivent être soutenus dans leur gronde. Ils nous nourrissent et animent nos territoires. Ils sont, d’une certaine manière, l’âme de notre pays. Leur combat est le nôtre, car il s’agit, ni plus, ni moins, que de garantir notre souveraineté. »