Octobre rose est une illusion passée. Un vieux souvenir… On aimerait se dire cela mais il n’en est rien. Hélas Octobre rose est d’actualité, peut-être plus que jamais. Octobre rose sert à parler de cancers qui sont bel et bien encore présents en France, chez les femmes. Octobre rose est le moyen de parler, oui, mais aussi de pousser au dépistage sanitaire de cette population.

Dolores Orlay-Moureau, adjointe déléguée à la Santé, l’hygiène et à la prévention des risques sanitaires, est une élue qui bosse. « L’an dernier nous vous annoncions la mise en place d’un réseau qui aujourd’hui fonctionne bien et qui n’est pas une coquille vide. Il est composé de 17 membres qui se réunissent et forment une sorte d’observatoire pour les cancers les plus répandus chez les femmes. Ligue contre le cancer, l'Agence régionale de santé, le Centre régional de coordination du dépistage des cancers, l'Assurance maladie (CPAM), le CHU de Nîmes, le CODES 30, la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) sont avec nous. »

Forte du lancement en 2022 de son premier réseau institutionnel et associatif, la Ville et ses partenaires se mobilisent pour la seconde année consécutive dans la lutte contre les cancers qui touchent les femmes. Durant tout le mois d'octobre, de nombreuses actions seront réalisées pour favoriser le dépistage des cancers du sein et de l'utérus, soutenir les malades et susciter des récoltes de fonds à destination des associations qui les accompagnent.

Pour Claude Rols, directeur gardois de l’Agence régionale de santé : « Il ne faut pas faire peur, mais 20 000 décès pourraient être évités en France chaque année si les gens se faisaient dépister. La prévention est essentielle, nous devons tous agir ! On ne peut pas découvrir à 50 ans qu’il existe ces parcours santé et il est impensable que seule une femme sur deux puisse se faire dépister alors que toutes y ont droit. »

Pour André Mathieu, président de la Ligue contre le cancer dans le Gard : « Ces actions sont particulièrement importantes pour la santé publique. La ligue est présente pour sensibiliser la population. Même si le Gard n’est pas le plus mauvais élève, il peut faire mieux, notamment envers les publics précaire, éloignés ou dans le besoin. »

Le professeur Pierre Mares ajoute : « Les structures de santé doivent se mettre en réseau et mettre en œuvre ces liens. Dans le Gard, 48 % des femmes se font dépister pour le cancer du sein contre 45 en Occitanie. Pour le cancer du côlon, c’est 30 % contre 31 % en Région… Je rappelle que le dépistage ne provoque pas le cancer et que si on le dépiste à temps il n’y a même rien de délabrant. Rappelons aussi que le vaccin contre le HPV (papillomavirus humain, NDLR) protège à 99 %, y compris d’autres cancers. »

Mylène Mouton, élue à la Ville, remercie tous les participants à Octobre rose. « Il faut dédramatiser la prévention et faire en sorte que les femmes pensent aussi à elles et à leur santé comme elles y pensent pour leur famille… »

Du côté de la Caisse primaire d’assurance maladie : « Il faut en parler, simplement, et le rose est une belle couleur pour le faire ! Il faut saisir la chance du dépistage et nous sommes en train d’appeler toutes les femmes pour les convaincre de cela. Nous faisons des avancées je ne peux me satisfaire d’un taux de 48 %... Vous allez voir une campagne de communication qui dit 1 heure 2 votre temps pour 3 dépistages. Nous devrions toucher 60 femmes par journée organisée, toutes les informations sont à retrouver sur le site Ameli.fr. Nous organisons aussi une première journée santé en entreprise, le 17 octobre, avec les salariées de la ville de Nîmes. »

Le CHU de Nîmes est lui aussi dans la bataille. Même s’il arrive souvent en bout de chaîne, les professionnels de santé avouent quelques belles avancées dans ces domaines. Après avoir posé le diagnostic on adapte les possibilités de traitements. Pour les cancers sensibles aux hormones les thérapies sont vraiment ciblées. « Pour les HER2, qui représentent 15 % des patientes, on laisse apparaître les anticorps sur lesquels on fixe des molécules qui font comme le cheval de Troie. Les résultats sont spectaculaires et se développent toujours plus vite ! »

Pour les cancers dits « triple négatif » depuis un an est apparue une immunothérapie pour laquelle on stimule le système immunitaire afin qu’il combattre le cancer. Pour les cancers du col de l’utérus, il y a aussi de l’immunothérapie depuis une année environ. Les cancers de l’ovaire ont des thérapies ciblées qui transforment de manière impressionnante les diagnostics !

« Il y a aussi de nettes améliorations sur les soins de support avec lesquels nous arrivons à combiner des choses positives avec chaque patiente. Nous devons les préparer, y compris à l’activité physique qui est nécessaire. On doit aussi parler diététique pour atteindre un équilibre nutritionnel… Nous faisons des avancées sur les traitements, la télésurveillance et le suivi », confirme le spécialiste et référent du CHU de Nîmes.

Les quartiers prioritaires de la Ville feront l'objet d'actions de dépistage avec l'organisation par le CODES 30 d'une journée de prévention et de dépistage au centre social Léon-Vergnole.

La CPTS organise avec la CPAM des journées « santé femmes » sur les MSP pour les femmes non à jour sur les trois dépistages (MSP Carnot, 28 septembre 2023, MSP Médicarrée, 11 octobre 2023, MSP Chemin bas Route d'Avignon, 23 novembre 2023, MSP du Cirque Romain, 14 décembre 2023, MSP Carémeau, 5 avril 2024, MSP Mas de Ville 29 janvier 2024, MSP Cadereau 12 mars 2024).

La Ligue contre le Cancer du Gard va programmer à nouveau la formation des acteurs du réseau en l'ouvrant à d'autres professionnels: pharmaciens, infirmiers, professions libérales de santé... La CPTS a obtenu une réponse de la part de 140 professionnels et la ligue propose de faire deux groupes et de cibler par profession.

Le lundi 2 octobre grâce à un atelier mémoire et remédiations cognitives dans les locaux de Nimes Sport
Santé de 10h à 11h. Lundi 9 octobre avec un atelier alimentation et activité physique avant, pendant et après cancer (locaux de Nîmes Sport Santé - 10h à 11h). Le mercredi 11 octobre sera venue l’heure de la Journée Santé Femmes à la MSP Médicarrée – de 9h à 16h30. Lundi 16 octobre, place à l’atelier dépistage des cancers féminins avec informations et accompagnement dans locaux de Nîmes Sport Santé de 10h à 11h.

Le vendredi 27 octobre c’est une pièce de théâtre qui sera jouée à 15h à l'IFMS au CHU de Nîmes. Mais Octobre Rose est également l'occasion pour la commune de fédérer et d'apporter son soutien aux nombreuses actions réalisées par les associations de sport santé.

N2S (Nîmes Sport Santé), en collaboration avec la Ligue contre le cancer et la MGEN va mettre en place des actions dans leurs locaux avec l’ouverture des créneaux onco'sport aux adhérents de la Ligue Contre le Cancer et ceux de la MGEN le jeudi 5 octobre de 11h à12h pour de la Boxe, le Jeudi 12 octobre pour du pilates, et le jeudi 19 octobre pour le swiss Ball.

À noter aussi la mise en place de trois ateliers de sensibilisation menés par la Ligue Contre le cancer, sur les thèmes touchant au « Dépistage des cancers féminins », à « l’Alimentation et AP » et à la « mémoire et remédiations cognitives. »

« Balles Roses », à Bouillargues, seront organisées le 7/10 puis à Garons le 21/10. La Marche Rose de la Vaunage aura quant à elle lieu le 15/10 à Clarensac et n’oublions pas l'association Toutes en moto Occitania qui proposera un défilé à moto le samedi 14 octobre à 10h, sur le parking Dafy Pôle Moto, face au marché-gare.

La ville de Nimes procèdera à l'illumination de la place de l'Horloge chaque soir durant tout le mois d'octobre. De plus, l'Hôtel de Ville accueillera une exposition en partenariat avec l'association « Belle et Rose » dans le hall de la Ville du 26 septembre au 31 octobre.

La Ville, encore elle mais en partenariat avec son réseau (Association Rose et Olivier, Nîmes Sport Santé, Mutualité française), organisera des conférences sur les soins de support, le jeudi 12 octobre de 14 à 16h au Colombus café.

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