« Le but est de réussir à apprendre avec un côté un peu ludique, c’est tout public » explique Léa De Frétas, la guide conférencière qui anime la visite aux flambeaux. Pendant 45 minutes, celle qui interprète la gladiatrice Achillea, attendant son futur mari Maximus, enseigne aux visiteurs les us et coutumes romains dans les domaines du couple et des relations amoureuses. « Quand on se mariait chez le Romain, il fallait au préalable vivre un an ensemble. Il y avait beaucoup de femmes qui partaient avant la fin. Déjà à l’époque, les couples n’étaient pas sûrs de vouloir se marier. Ils n’avaient pas le même rapport à l’amour que nous. Ils ne s’offraient pas des fleurs et des cadeaux. C’était un rapport plus intime. La Saint-Valentin a été construite à l’époque de la chrétienté » rappelle la Romaine.

Dans l’amphithéâtre, le rendez-vous plonge le visiteur dans la fête des Luppercales, l’ancêtre de la Saint-Valentin, mais aussi dans les célébrations romaines. Le mois de février chez les Romains marque la fin de l'année religieuse et le début du printemps. De nombreux rituels de purification, appelés februa y sont pratiqués tout au long du mois. Ces rituels avaient pour but de purifier à la fois les individus, les maisons et la communauté, tout en apaisant les esprits et en préparant la société à l'année à venir.

Célébrée le 15 février, la fête, aux origines très anciennes, est liée au fils de l'Histoire à la fondation de Rome et au mythe de Romulus. La fête symbolise aussi la transition entre l'hiver et le printemps. Bien que païenne, sa célébration a perduré jusqu'à la fin de l'Empire romain. Elle fut progressivement abandonnée avec la montée du christianisme, certains aspects ayant influencé la fête chrétienne de la Saint-Valentin. Quant à la visite aux flambeaux, elle se termine sur la piste de l’amphithéâtre où une joueuse de harpe attend les visiteurs et des sucettes en forme de cœur sont offertes à tous.