Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 25.05.2024 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 458 fois

NÎMES Mobilisation contre “le choc des savoirs” : de grandes inquiétudes pour l’école publique

Manifestation choc des savoirs, éducation

Une centaine de personnes manifestent. 

- Lïana Delgado

Membres de syndicats, enseignants et parents d’élèves ont manifesté ce samedi 25 mai dans le centre de Nîmes contre le “choc des savoirs”, une mesure annoncée par Gabriel Attal en décembre dernier.

Un appel à manifester a été lancé ce samedi 25 mai dans toute la France pour lutter contre une réforme de l’enseignement secondaire annoncée en décembre dernier par Gabriel Attal, ex-ministre de l’Éducation nationale. Ce samedi, dans la matinée, ils étaient une centaine à se mobiliser dans les rues de Nîmes contre “le choc des savoirs”. “C’est une sorte de tri social. On fait acquérir aux enfants qu'ils sont dans le groupe des mauvais et c’est aussi créer chez les bons élèves un esprit de compétition qui peut être délétère. Le collège a besoin de mixité et de vivre-ensemble”, explique Hélène Buret, professeure de français au collège.

Christine Boularasse est co-trésorière du syndicat SUD éducation et enseignante d’histoire-géographie au lycée Daudet à Nîmes. “Les groupes de besoin correspondent à une mise à l’écart des élèves les plus fragiles. Ces élèves viennent souvent des milieux défavorisés, c’est pourquoi on parle de tri social”, explicite Christine Boularasse. Cette réforme vise seulement les écoles publiques. Les établissements privés ont l’obligation de respecter les programmes mais pas les méthodes préconisées par le gouvernement. “En plus du tri social, c’est une véritable casse du service public de l’Éducation nationale qui se met en place, c’est injuste”, affirme la co-trésorière du syndicat SUD éducation.

Michel Flourens, professeur de français au lycée Dhuoda et co-secrétaire de la CGT-Éducation du Gard, fait part de ses inquiétudes : “Il est hors de question que l’on trie les élèves et qu’on détruise le statut des enseignants et qu’on méprise ce qui est fait au sein des classes sur l’aspect pédagogique.” Un parent d’élève, représentant de la FCPE, a pris la parole lors du regroupement : “Il n’y a pas que des enseignants à cette manifestation, il y a aussi des parents. Le FCPE soutient la manifestation contre le “choc des savoirs”. Le premier rôle de l’école est la mixité sociale et scolaire. Et avec cette mesure on les met à mal”. Face à de grandes préoccupations, le mouvement de contestation devrait durer jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Lïana Delgado

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