NÎMES Quelques sorties à découvrir
C’est l’heure d’occuper les enfants et dans le même temps de se cultiver un peu !
Les vacances scolaires sont propices à la visite d’un musée ou à une belle sortie familiale. Autour de Nîmes, en voici quelques idées que vous ne connaissez peut-être pas.
Le musée de la tonnellerie se trouve dans l’une des salles du château de Générac, la salle du Temple. Il fût inauguré en avril 1995, lors de la traditionnelle fête de la souche. Ce musée retrace le métier des tonneliers, métier très important dans notre région viticole. De nombreux outils indispensables à cet art sont présentés. Visite guidée et commentée uniquement sur rendez-vous auprès de la bibliothèque de Générac.
L’exposition d’une partie des collections personnelles de Saturnin Garimond à Fons-Outre-Gardon comprend trois parties. La géologie et la paléontologie, l’archéologie et la préhistoire et les autres occupations de saturnin Garimond. Ici, vous verrez par exemple les restes d'un jeune néandertalien (dent, fragment d'humérus) dont le moulage est exposé en vitrine 4 (don du Centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel). Ces documents étaient associés à des outils de silex (éclats, racloirs, pointes, bifaces discoïdaux ou en éventail) ainsi qu'à une faune comprenant du boeuf, du cheval, du cerf, de la chèvre et de rares carnivores (lion, lynx, loup, hyène).
Les visiteurs verront quelques restes d’habitats préhistoriques de la colline de Couloubrier avec six stations dispersées sur la colline témoignent d'une occupation humaine préhistorique et protohistorique. Outils en silex et en os, tessons de poteries, reliefs de cuisine, élements de parure (perles en pierre, dents de renard percées), quelques objets en bronze, des fragments de pisé.
Même d’autres périodes sont à découvrir ici avec de la poterie sigillée ou poterie campanienne et de la céramique gallo-romaine. Vous trouverez aussi des échantillons minéralogiques et paléontologiques (galène, calcite, apatite, plaque avec empreinte de fougères), des fossiles du jurassique (ammonites, grammoceras, harpoceras, hildoderas, coeloceras, echinodermes...), des fossiles du crétacé inférieur…
Vous ne serez pas loin. Installée au cœur du vieux hameau de Russan, la Maison des gorges du Gardon vous fera découvrir le milieu naturel des gorges du Gardon. Ici on découvre de manière ludique et pédagogique les grands rapaces, les chauves-souris, les reptiles, les castors, la flore, le Gardon qui sinue entre les falaises et les garrigues de cet espace naturel protégé. Il vous sera également présenté le patrimoine et l'histoire de ce lieu habité depuis la préhistoire.
Toujours au fil du Gardon, la Maison du Castor est un espace de découvertes, ludique et interactif pour petits et grands. Au cœur des gorges, plongez dans l'univers du castor et dans le Gardon. Elle comprend un espace ludo-pédagogique, un espace détente et un théâtre de verdure. Pour ceux qui le souhaitent, des visites guidées sont proposées sur le site ou à proximité dans les espaces naturels qu'offre l'écrin des gorges du Gardon.
En explorant les espaces de la Maison du Castor, vivez une expérience unique grâce à nos salles d'expositions ludiques, interactives et sensorielles. Castor géant, maquettes, diorama, toboggan, tablettes numériques vous aideront à découvrir les mystères du Gardon.
Et le boutis ? Oui ! Le boutis a aussi son musée ! Il présente une collection de broderie avec des pièces d'exception des XVIIIe et XIXe siècles. Rappelons ici que la broderie au boutis est classée au Patrimoine immatériel et culturel français depuis 2019. Le musée de Calvisson (car c’est à Calvisson que cela se passe) offre une collection unique de boutis. Le boutis ? C’est une technique de matelassage et de broderie en relief, utilisée pour la confection de vêtements et linge de maison. L'assemblage de deux pièces de tissus rehaussées d'une broderie à petits points sera « embouti » (garni) de mèches de coton.
Comme vous êtes à Calvisson, tentez Vinopanorama. Centre d'interprétation de la vigne et du vin, on y découvre 27 siècles de l'histoire du vin dans trois espaces pour trois immersions dans le temps et dans les civilisations. Les espaces extérieurs, le long de la voie verte en accès libre tous les jours. Un mur du temps qui traverse 27 siècles d'histoire et évoque les différentes civilisations. Le clos vigneron. L'espace ludique, présente des cépages cultivés dans la région et des jeux. L'espace muséographique, à l'intérieur, une ambiance intimiste présente différents tableaux qui fourmillent d'informations sur le lien tenu entre ce territoire et la culture vigneronne. Entre pédagogie et témoignages, la culture de la vigne, comme un art de vivre en Languedoc oriental !
Si petit vous étiez à l’école aux environs de Nîmes et que votre maître était passionné d’Histoire, vous êtes allé faire un tour du côté d’une aire d’autoroute. Vous pouvez d’ailleurs en profiter pour aller voir les mythiques colonnes de l’ancien théâtre qui fut incendié et remplacé par Carré d’Art.
Sur l’aire de repos « Nîmes-Caissargues » c'est la Dame de Caissargues, jeune femme (25 ans) de 5000 ans, découverte à proximité, inhumée en position fœtale qui y vivait il y a 3000 ans av. J.C. qu’il faut aller voir ! Le moulage du squelette est exposé au musée archéologique qui présente aussi une exposition permanente évoquant la vie de certains de ces lointains ancêtres du Languedoc à l'âge du cuivre.
Les morts étaient enterrés à proximité du village, à même le sol, seulement protégés par quelques pierres. Les sépultures découvertes à Caissargues sont au nombre de 25 et, parmi celles-ci, on note la présence de cinq enfants. Ce sont des inhumations individuelles ou doubles, en pleine terre, parfois de petites fosses sont creusées, sans aménagement particulier pour recevoir la mort.
Le musée de la Préhistoire d'abord, qui évoque le quotidien des peuplades de la civilisation Fontbouisse, installés dans la région il y a quelque 3000 ans.
Un guide vocal vous orientera avec jeux et lumières, tout en vous contant l'histoire de la Dame de Caissargues. Il y a eu certainement une occupation romaine, car certains vestiges ont été retrouvés dans les différents sites archéologiques, têtes de statues, fragments de poterie épitaphes (stèles funéraires avec inscription). Le nom de Caissargues viendrait d'ailleurs d'un romain du nom de « Cassius » qui lui aurait donné son nom, Caissargues signifierait « Propriété de Cassius ».
Et, donc, à proximité, les colonnades de l'ancien théâtre de Nîmes, qui se trouvait en lieu et place de l'actuel Carré d'Art avant d'être entièrement brûlé en 1953. Édifié au début du XIXe siècle et détruit par un incident volontaire, le théâtre était magnifié d'une colonnade néoromane, qui a subsisté et fut réimplantée à Caissargues lors de l'aménagement paysager des abords de l'autoroute. Aujourd'hui, les nouveaux mariés en habits de noces viennent traditionnellement se faire photographier sous la colonnade.