NIMES Rancapino Chico très attendu sur la Placette
Le chanteur de flamenco Rancapino Chico, fils de Rancapino, donnait un concert hier soir sur la place de la Placette à Nîmes. Très attendu par son public (littéralement), il a réussi a faire pardonner son retard par sa performance.
Ambiance espagnole sur la place de la Placette à Nîmes hier soir. Et pour cause, on y servait des paëllas garnies, et un concert de la star du flamenco, Alonso Núñez Fernández, plus connu sous le nom de Rancapino Chico, lui-même fils de Rancapino, également chanteur de flamenco, était prévu. Quelques fans, arrivées de bonne heure, étaient déjà amassées le long de la barrière qui les séparait de la scène. Le concert est prévu pour 21h.
La Placette se remplit petit à petit, de connaisseurs mais aussi de quelques curieux venus, pour certains, découvrir un nouveau genre musical loin des classiques diffusés dans les bodegas de la feria. qui bat son plein à quelques centaines de mètres de là. Pourtant, Rancapino Chico n’est toujours pas là. Chaque test lumière, même l’allumage automatique des réverbères de la place font bondir le public, prêts à acclamer le chanteur dès son entrée en scène, mais toujours pas de Rancapino.
Alors certains quittent la place, d'autres s'invectivent, en espagnol bien sûr. “Vamos, vamos niño!” Parce qu’il semble que la majorité de l’audience est hispanophone. Très pratique pour la vedette, qui après 20 bonnes minutes de retard, apparaît enfin sur scène: toutes ses interventions auprès du public se feront en espagnol sans traduction, mis à part un petit “Merci beaucoup” glissé entre deux chansons.
Mais une fois sur scène, Rancapino Chico le lance à corps perdu dans son art. Considéré comme “l’un des meilleurs jeunes chanteurs de flamenco actuels” par certains sites spécialisés dans le genre, il vit pour la musique, déclamant à plein poumons et poings serrés ses chansons d’amour, accompagné avec brio et technique par Antonio Higuero, son excellent guitariste.
Les fans chantent en chœurs certains refrains, tapent dans leur main au rythme du flamenco, lancent des “Olé!” encourageants après chaque tenue de note, vocalise ardue ou, à vrai dire, n’importe quel moment qui s’y prête. Tous les sens, de l’ouïe bien sûr à la vue, avec les lumières aux couleurs chaudes et vives, se croient l’espace d’un peu plus d’une heure (puisqu’il y a eu un rappel réclamé par le public à grand renfort de “otra!”) dans la douceur d’une nuit espagnole. Olé!