NÎMES Restauration des arènes : au tour de la tranche face au Palais de justice
Démarrée il y a 13 ans et dont la fin est prévue en 2034, la restauration des arènes de Nîmes se poursuit. Place désormais à la troisième phase des travaux face au Palais de justice.
Projet ambitieux de plus de 54 M€ devant s’achever en 2034, la restauration de l’amphithéâtre romain commence sa troisième phase. Celle-ci concerne les façades des travées 7 à 11 face au Palais de justice. Les travaux, pour cette tranche, sont estimés à 2,7 M€. La livraison du chantier est attendue pour février 2024. "Initiée il y a treize ans, la restauration des arènes de Nîmes est l'une des plus importantes opérations de ce type en France, explique Mary Bourgade, adjointe déléguée à l’inscription Unesco et au patrimoine antique, dans la continuité des travaux de restauration déjà effectués, le chantier se déplace désormais sur cinq nouvelles travées de l'Amphithéâtre, face au Palais de Justice. À son terme, la moitié de la couronne aura été traitée."
L’opération est conduite par la ville de Nîmes et l'État, sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Michel Goutal, avec la participation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et des partenaires financiers*. Il s'agit de poursuivre, avec les mêmes équipes et corps de métiers, les actions menées depuis 2020 dans le cadre d'un marché à trois tranches, une formule qui permet de gagner du temps et de réduire les lourdes procédures administratives. Les cinq travées du chantier précédent seront de nouveau accessibles au public dès que les garde-corps métalliques seront reçus et posés, au printemps.
Fin de la restauration en 2034
Le démontage des échafaudages de la phase précédente permet désormais de révéler les façades des travées récemment restaurées. La particularité de cette nouvelle tranche réside dans le fait qu’elle comporte les trois seuls garde-corps d'origine, l'un étant sculpté, sur la façade extérieure, d'un combat de gladiateurs. À noter également la présence de deux autres bas-reliefs : la louve de Romulus et Rémus et un triple phallus, signe antique porte-bonheur de prospérité. L'étude de la Cavea est en cours pour une restauration future. L'analyse devrait être déposée fin mars au Centre Régional des Monuments Historiques.
Parmi les mieux conservés du monde romain, mais considérablement fragilisé par le temps, cet édifice bimillénaire nécessite une campagne de restauration de très grande ampleur, qui va durer jusqu’en 2034 (pour un coût global de 54 M€ HT). La Ville y consacre 3 M€ par an. Les Arènes de Nîmes, qui restent ouvertes à la visite pendant sa restauration accueillent chaque année plus de 350 000 touristes.
*Partenaires financiers de l’opération : Fondation des Monuments Romains de Nîmes, Région Occitanie, Département du Gard, Nîmes Métropole.