NÎMES Troisième acte pour une forêt des enfants
1 555 élèves de CP des écoles publiques plantent un arbre.
Le nom n’est peut-être pas le plus heureux mais il est symbolique. Nîmes veut reverdir ses abords bien souvent laissés en friche. Dans ce cadre, la Ville a eu l’idée de faire planter un arbre par élève.
Après le domaine de la Bastide en 2021 et l’aérodrome de Courbessac en 2022, c’est au tour du site du Chemin du Pont des Isles, au fin fond du quartier Mas de Ville, que s’est tenue la nouvelle session de la forêt des enfants.
Sur deux parcelles dédiées à cet effet au Mas de Ville, derrière le stade Kaufmann, d'une surface totale de 11 500 m2, ce sont 1 555 enfants en classe de CP qui ont ou vont planter, durant 16 sessions, une forêt des enfants.
En effet, depuis le 20 novembre et jusqu’au 1er décembre prochain, les élèves de CP des écoles publiques planteront un arbre. Véritable engagement de la municipalité en faveur de l’environnement et de la sauvegarde de la biodiversité, ce projet s’étendra sur la durée du mandat, jusqu’en 2026 où entre 9 000 et 10 000 arbres auront alors été plantés.
Pourquoi ? Pour installer des refuges pour la biodiversité, pour lutter contre le réchauffement climatique et pour sensibiliser les enfants aux problématiques actuelles de l'environnement.
Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes est bref : « Ce matin, ce sont les écoles de Marie-Soboul et Charles-Martel qui plantent les arbres. Ça fonctionne bien donc allez-y les jeunes, n’ayez pas froid car il ne fait pas chaud ! »
Pour Chantal May, adjointe déléguée à la Végétalisation, aux parcs et jardins et jardins partagés : « Les sites de plantation changent chaque année afin de pouvoir étendre ces zones nourricières de biodiversité sur différents secteurs de Nîmes. Les enfants, adultes de demain, sont, grâce à cette opération, associés de façon active à notre démarche. »
Des variétés très diversifiées sont ainsi proposées aux enfants tels que des chênes pubescents, des arbres de Judée, des frênes du midi, des lauriers sauce mais également des arbres fruitiers comme les noyers, les poiriers, les figuiers, les amandiers ou encore les pêchers de vigne.
Ces plantations sont accompagnés d’ateliers pédagogiques. En effet, en amont des plantations, les 83 écoles élémentaires et primaires de la Ville participent à des ateliers d'éducation à l'environnement, d'abord préparés en classe avec les instituteurs, puis sur site avec des animateurs nature du service biodiversité de la Ville, des jardiniers municipaux et des associations missionnées.
On parle alors du cycle de vie d'un arbre, de la forêt, de la haie, de balade naturaliste, d’un conte sur la thématique de la forêt, de la faune présente sur le site. Et, après la théorie, on passe à la pratique avec un atelier sur les techniques de plantation d'un arbre.
Chaque enfant participera ensuite à la plantation de son arbre dans le trou réalisé en amont (et pas par l’enfant !).
Une fois planté, le jeune installe une étiquette à son nom pour pouvoir identifier l'emplacement de son arbre. Il repart avec un diplôme et un sachet de graines de tournesol. Des petites plantes provenant du centre horticole nîmois seront quant à elles remises à chaque classe.
Cette année, trois strates végétales sont plantées. Des arbres-tiges qui ont une hauteur d’1,80 m et âgés en moyenne de six ans. Érable de Montpellier, frêne à feuilles étroites, orme champêtre, sorbier ou encore des arbres fruitiers tels que le poirier, le pommier, le grenadier, l’aubépine, l’olivier, mais aussi des arbustes tels que Laurier-tin, le filaire, le laurier noble, le pistachier, le ciste, la myrte, l’arbousier oule coronille pour un coût annuel de 200 000 euros.