Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.07.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 2087 fois

NÎMES Un nouveau bâtiment sur la dernière parcelle du CHU

La parcelle vide sera bientôt un bâtiment de plus au CHU de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Une signature de convention de marché avec le groupement Eiffage pour l’extension du Centre ambulatoire carémeau sud (CACS) et le regroupement de l’ambulatoire avec l’Unité de Chirurgie ambulatoire polyvalente (UCAPO) et le Centre d’endoscopie digestive (CEDI) était à l'ordre du jour des affaires du CHU de Nîmes.

« Fluidifier le parcours du patient et développer la médecine ambulatoire sont au cœur du proiet du CHU. Ce point essentiel s'inscrit dans le projet médico-soignant du Projet d'établissement 2023-2027 » tels sont les mots de Nicolas Best, Directeur général du CHU de Nîmes et qui est en partie à l’origine de ce projet.

La signature de la convention avec Eiffage (Photo Anthony Maurin).

En effet et dans le cadre de son plan d'urbanisme et du financement de projets SEGUR, le CHU de Nîmes entame la seconde phase de son Schéma Directeur Immobilier grâce à la signature d'un marché avec le Groupe EIFFAGE pour la construction du futur bâtiment d'endoscopie et de chirurgie ambulatoire.

Ce futur bâtiment, d'une surface de 3 100 m2, accueillera les activités d'endoscopies, de chirurgie ambulatoire, d'office surgery et complétera l'offre du présent Centre Ambulatoire Carémeau Sud (CACS), inauguré en 2019.

Un nouvel élan est donné au CHU de Nîmes

Après la récente inauguration du bâtiment MPR/SMIT/Gériatrie le 4 juillet dernier, l'établissement hospitalier poursuit sa métamorphose immobilière à travers une nouvelle phase de construction venant compléter son offre de soins.

Porte à porte avec le bloc opératoire du CHU, ce nouveau projet optimisera et simplifiera un parcours ambulatoire tout en renforçant le Centre Ambulatoire Carémeau Sud, mis en service en 2019.

La parcelle vide sera bientôt un bâtiment de plus au CHU de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Dès 2014 et en raison d'une activité de soins exponentielle, il avait été décidé de transférer la majeure partie des activités de chirurgie ambulatoire du CHU, ainsi que la totalité des interventions en circuit court et très court, au sein d'un bâtiment dédié.

Mais ce n'est qu'en 2018, à l’arrivée du nouveau de Nicolas Best, que le projet connaît une nouvelle dynamique avec la construction du CACS, finalisée en 2019. Grâce à cette nouvelle organisation, cette structure permettra le regroupement fonctionnel des activités de chirurgie ambulatoire, la poursuite du développement des gestes réalisables en ambulatoire, avec une unité de 20 places d'hospitalisation de jour déplacée à proximité et en lien direct du CACS et la création de deux salles supplémentaires pour le CACS.

Une centralisation de l'endoscopie

En France, ce sont plus de 3,5 millions d'actes d'endoscopie réalisés en 2022. Avec la création de quatre salles d'endoscopies et de dix places de jour, le CHU s'engage dans une centralisation efficiente des activités d'endoscopie et une poursuite de circuits courts et très courts.

Le futur bâtiment permettra ainsi d'accompagner la dynamique de développement des endoscopies digestives et bronchiques et d'améliorer le parcours patient. « La médecine du futur sera une médecine 6P : personnalisée, préventive, prédictive, participative, pertinente et de parcours » prédit le professeur Michel Prudhomme, président de la commission médicale d'établissement du CHU de Nîmes.

Pourquoi avoir choisi Eiffage pour assure le chantier ? Leader européen du BTP et au terme d'un jury de concours ayant eu lieu le 19 avril 2023, Eiffage a donc vu son projet retenu pour la qualité de son offre technique, en adéquation avec le programme, ainsi que son offre opérationnelle maîtrisée.

Ça va changer la vie

En présence des architectes de l'agence CRR, Nicolas Best a signé le marché ce mardi 11 juillet, en compagnie de Nicolas Faure, directeur d'Eiffage Construction Languedoc Roussillon. Un projet ambitieux et innovant d'un montant de 22 millions d'euros.

La signature de la convention (Photo Anthony Maurin).

« C’est le point d’orgue du schéma directeur immobilier du CHU car il s’agit de la dernière parcelle de foncier disponible. En tout et depuis 2018 nous en sommes à six créations de nouveaux bâtiments et ce projet, signé en collaboration avec Eiffage, est la consécration du nouveau cycle car nous appelons déjà les crédit SEGUR dont nous avons obtenu 40 millions d’euros » affirme Nicolas Best.

En effet pour le volet sanitaire, trois projets sont dans les cartons. Un concernant les maladies chroniques de 15 millions d’euros (dont neuf millions du Segur), un autre sur l’extension des bunkers de radiothérapie avec une extension de l’ICG pour 72 millions d’euros (dont 20 de Segur). Enfin, ce projet, celui du Centre d'Études des Déficits Immunitaires avec l’avènement du nouveau Centre Ambulatoire Carémeau Sud.

Carémeau nord, le bâtiment le plus ancien du site, composé de tours, va quant à lui subir une cure de jeunesse avec une nouvelle façade dès la fin de 2023.

Heureux médecins

Pour en revenir au gros chantier du Cacs, qui signera ainsi la nouvelle entrée du CHU, Nicolas Faure, directeur Languedoc Roussillon chez Eiffage Construction, est heureux. « L’endroit n’est pas simple, c’est la dernière assiette foncière du CHU de Nîmes, le sujet est sensible mais nous l’avons, ensemble, bien pensé. Nous serons à la hauteur de la confiance que vous avez placée en nous. »

La parcelle du futur bâtiment (Photo Anthony Maurin).

Pour l’architecte de CRR, Hervé Zawadzki, « L’espace est complexe car situé entre le Cacs et la neurologie, dans une pointe de terrain avec une belle déclinaison… Nous allons redimensionner le parvis du Cacs en y créant une entrée unique et une sortie vers la partie haute. Le hall sera largement dimensionné et lumineux. Nous reprendrons en façade les codes des bâtiments existants avec une entrée chaleureuse. »

Le monde médical ne s’y trompe pas et salut l’intérêt d’un tel investissement. Pour un spécialiste des endoscopies, « Nous comprenons que ce bâtiment était un challenge architectural mais il l’est aussi quand on parle de médical. Nous avions besoin de nouveaux parcours et prises en charge des patients. Je suis sûr que nous ferons école avec ce bâtiment car tout a été bien pensé pour notre travail et pour le confort sanitaire des patients. L’endoscopie est une spécialisation en plein essor, nous allons pouvoir faire du diagnostic et de l’interventionnel plus poussé, cela va répondre aux besoins et à nos ambitions. »

(Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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