GARD Jean-Marie Garabédian : "Un toit pour tous, un bailleur social engagé"
Publireportage. Jean-Marie Garabédian, directeur général du bailleur social Un toit pour tous évoque l'organisation de l'entreprise, son adaptation face à la crise énergétique et l'inflation sur les matériaux mais aussi la production de logements sur les prochaines années et les projets à venir. Découvrez ci-dessous son interview :
Objectif Gard : Que représente Un toit pour tous dans le Gard ?
Jean-Marie Garabédian : Notre histoire est étroitement liée à Nîmes puisque Un toit pour tous a été créé par la chambre de commerce et d'industrie de Nîmes il y a 55 ans. Si nous disposons aujourd’hui d’un patrimoine locatif d’environ 11 000 logements et foyers dont 77% se situent dans le Gard, nous avons développé ces dernières années un patrimoine de 2 500 logements dans l’Hérault. Sur le domaine de l’offre, Un toit pour tous propose du logement classique (le logement dit familial) mais aussi de l’habitat spécifique : logement étudiant, résidence autonomie pour seniors (maisons en partage), logement pour personnes en situation de handicap physique ou psychique. Nous avons d’ailleurs récemment inauguré la toute première résidence accueil du Gard permettant de loger des publics fragiles présentant des troubles psychiques. Sur le plan de l’économie locale, l’impact de nos investissements est significatif avec un budget moyen annuel de 70 Millions d’euros consacré à la production de nouveaux logements, ainsi qu’à l’entretien et la rénovation de notre patrimoine .
L’ADN d’Un toit pour tous, c’est la proximité avec les locataires. Comment êtes-vous organisés ?
Cette proximité se traduit par un maillage de quatre agences et 90 collaborateurs exerçant au plus près des territoires dont une cinquantaine de gardiens et gestionnaires en contact direct avec les locataires sur le terrain. La proximité et l’humain sont les valeurs sous-jacentes de nos missions d’intérêt général. Elles sont essentielles pour favoriser une bonne qualité de vie sur nos résidences.
"Le même projet nous coûte 15 à 20% plus cher qu’il y a deux ans"
Comme toutes les entreprises, vous subissez de plein fouet la crise énergétique et l’inflation sur les matériaux. Quel est l’impact réel aujourd’hui ?
Le secteur du logement social est en effet confronté à une actualité très contraignante, qui l’oblige à se réinventer. Cependant, notre solidité financière nous permet de faire face au renchérissement des coûts de financement ainsi qu’à la hausse des prix des fonciers et des matériaux. À l’effet prix se rajoute un effet taux qui vient considérablement impacter l’équilibre de notre modèle économique déjà confronté à une crise énergétique sans précédent. Le maître mot sera donc la résilience pour faire face à un environnement incertain que nous souhaitons le plus court possible !
Est-ce que l’on peut imaginer que la production de logements sera moindre dans les prochaines années ?
L’activité de bailleur "construire et louer" se complète désormais par une indispensable activité vente HLM, nécessaire à l’équilibre de notre modèle. Nous nous sommes structurés pour répondre à cette ambition en créant un département ''ventes'' au sein de notre organisation. L’apport de ressources complémentaires ainsi engendré est un atout budgétaire certain pour accompagner notre politique de développement qui reste ambitieuse malgré une crise immobilière naissante.
"Alléger la facture énergétique"
Quelles sont vos actions au niveau de la rénovation énergétique ?
Nous avons un programme ambitieux de réhabilitations à dix ans avec un budget annuel de 5 à 7 M€ consacrés à la rénovation énergétique. Nous venons de terminer la rénovation du Sabatot à Saint-Gilles et allons enchaîner sur la résidence Le Vulcain à Nîmes. L’âge moyen de notre patrimoine n’étant que de 30 ans, nous n’avons que 340 logements étiquetés F et G sur l’ensemble de 11 000 logements, soit un pourcentage très faible. Et plus de 70% présente une étiquette A à C. Pour illustrer notre politique volontariste en matière de rénovation énergétique, nous avons récemment signé une convention avec la société Voltalis pour installer progressivement, dans nos logements équipés de radiateurs électriques, un petit boîtier qui va générer une régulation automatique par rapport à la température ambiante et alléger ainsi la facture énergétique. Un équipement entièrement gratuit pour nos locataires.
Des logements plus adaptés pour les aînés. Est-ce un sujet sur lequel vous travaillez ?
Sur 11 000 logements, près de 10% sont occupés par des locataires de 75 ans et plus, souvent animés par une forte volonté d’être accompagnés dans leur demande de maintien à domicile. Depuis un an et demi, nous avons aménagé plus de 80 logements pour les rendre adaptés PMR (Personnes à mobilité réduite) et une grande enquête a été réalisée pour recueillir les besoins de nos aînés. Notre ambition est d’adapter aux normes PMR une centaine de logements complémentaires en 2023. Sans compter les livraisons de logements neufs adaptés.
Avez-vous d’autres projets à court terme ?
Nous travaillons actuellement sur la modification de nos statuts à l’horizon de juin 2023 pour devenir ''entreprise à mission'', dans une volonté d’institutionnaliser nos engagements sociétaux. Nous avons également installé un fonds de solidarité sociale pour accompagner financièrement nos jeunes nouveaux locataires ( 18-25 ans ) ainsi que les publics fragiles. Enfin, nous allons aborder une phase opérationnelle de la programmation ANRU en débutant d’ici à cet été la déconstruction du Pollux (quartier Pissevin à Nîmes).
Un toit pour tous en chiffres :
11 000 logements sur quatre départements (Gard, Hérault, Vaucluse, Bouches-du-Rhône), 150 collaborateurs, 4 agences de proximité (Alès, Nîmes centre, Bouillargues et Montpellier), chiffre d’affaires : 46,5 millions d’euros (prévisionnel pour 2023), 75 millions d’euros investis par an (neuf, réhabilitation et entretien), 1 000 emplois directs et indirect générés.