NÎMES Les évolutions techniques de l’anesthésie au cœur du congrès de la SFIMAR
Le 20e congrès de la Société Francophone d’Informatisation et de Monitorage en Anesthésie et Réanimation se tenait hier et aujourd’hui à la faculté de médecine de Nîmes.
Plus de 160 professionnels du secteur se sont réunis pour parler des évolutions techniques autour notamment de l’aide à la décision de la délivrance du médicament de l’anesthésie.
Un mannequin pour simuler des opérations
Sous ces termes un peu techniques se cachent des « sortes de pilotes automatiques », comme l’explique le professeur Jean Ripart, organisateur du congrès et chef du service anesthésie du CHU de Nîmes. « On est un peu comme des pilotes d’avion » explique t-il, et d’ailleurs les anesthésistes disposent eux aussi d’un simulateur, comme les pilotes de ligne, sauf que celui-ci a la forme d’un mannequin.
Zlatan, c’est son nom — « car il est grand, brun et qu’il coûte cher » plaisante le professeur — est bardé de technologies : il est capable de transpirer, de saigner, de pleurer, de vomir, ses pupilles se contractent ou se dilatent… Autour de lui s’agitent une équipe d’apprenants confrontés à une situation donnée. Ils sont tous filmés, et débriefent leur opération à l’issue de celle-ci. « Même les anesthésistes chevronnés peuvent s’y entraîner, c’est du maintien. Ça permet d’apprendre à gérer les crises rares, et d’améliorer la communication d’équipe » affirme le professeur Ripart.
Autre thème de ce congrès, l’informatisation des dossiers médicaux des patients : au CHU de Nîmes « aujourd’hui on s’approche du zéro papier » se réjouit le professeur, « on peut désormais remonter très vite sur trois ans pour chaque patient. C’est un gain en termes de sécurité du patient. » De quoi aussi en finir avec des kilomètres de dossiers papier : « au CHU de Nîmes, il y a encore quelques années on avait 1km8 par an de dossiers en papier… »
Thierry ALLARD