Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 28.06.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 2326 fois

FOOTBALL Mais où en est l'OAC ?

OAC - PFC Coupe de France début de match

L'OAC cette saison face au Paris FC en Coupe de France.

- Photo Sacha Virga

En mai dernier, nous avions laissé l'OAC en pleine descente sportive en National 3. Depuis, étant l'un des meilleurs dixièmes de National 2, les dirigeants ont exprimé leur espoir de repêchage administratif, misant sur les difficultés économiques de certaines équipes. Leur destin se précise jour après jour. Mais quelle est la réalité au sein du club ? Comment s'organise-t-il en interne ?

Le 11 mai au soir, à Pierre Pibarot, le temps semblait s'être suspendu. Ce soir-là, l'OAC apprenait sa relégation sportive après une saison difficile (relire ici), plongeant le club dans l'incertitude quant à son avenir. Pourtant, de manière spectaculaire et presque inespérée, Alès a décroché une dixième place synonyme de potentiel repêchage. Deux clubs ont déjà été repêchés, et l'OAC attend désormais son tour.

Un repêchage qui se fait attendre

Abdiquer si près du but serait une erreur. Certes, il faut faire preuve de patience, mais il reste de l’espoir. À quelques jours de la clôture des analyses de dossiers par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), cette dernière a rétrogradé hier Rouen en National 2 (N2). Une décision qui pourrait s'aggraver en cas de dépôt de bilan du club, ce qui entraînerait une rétrogradation supplémentaire et offrirait ainsi à l'OAC la place tant convoitée en N2. Rouen devait réunir environ 2,2 millions d’euros, une somme fournie par le repreneur mais pas sur le compte du club, ce qui n'a pas satisfait la DNCG. La liquidation judiciaire, synonyme de retour au niveau régional, est désormais (fortement) envisagée.

Cette semaine, les Chamois Niortais et La Berrichonne de Châteauroux ont été rétrogradés sportivement par la Commission de contrôle des clubs professionnels, mais en N2, ce qui ne profite pas à la situation du club gardois. Une attention particulière est portée sur ces deux clubs, qui devront passer cette fois devant la DNCG jeudi prochain - l'un des deux doit réunir plusieurs millions d'euros en quelques jours seulement - et ainsi éviter, à leur tour, une rétrogradation au niveau régional. Rouen, qui fait étonnamment appel de la décision, reste néanmoins le club le plus susceptible d'offrir aux hommes d’Hakim Malek la possibilité d’évoluer en quatrième division la saison prochaine.

Philippe Mallaroni, manager général et Hakim Malek, coach de l'OAC. • Photo OAC

Pendant ce temps ?

En parallèle, les dirigeants de l'OAC et le staff porté par l'entraîneur Hakim Malek ne sont pas restés inactifs, malgré leur silence. À l'issue de cette saison épouvantable, un grand nombre de joueurs ont été invités à plier bagage et à quitter les Cévennes, souvent par la petite porte. Pas moins de quinze joueurs, dont le capitaine Yann Djabou, Jérémy Iafrate, Diaguely Dabo, Daysam Ben Nasr et Brahim Mahamat, ont fait leurs adieux au club. À ce jour, seuls quatre joueurs, dont Lucas Franco, restent officiellement sous contrat avec l'OAC. En interne, le remplacement de ces joueurs s'avère difficile, mais diverses pistes ont été et sont explorées. Depuis la fin de saison, de nombreux CV affluent et le club observe plusieurs possibilités, dans l'attente de la décision potentielle de la DNCG qui pourrait maintenir l'OAC en N2. Toutefois, la situation actuelle laisse certains joueurs dans l'incertitude quant à leur avenir. En effet, le club, sans s'être engagé pleinement, semble privilégier un recrutement orienté vers la N3. Un éventuel repêchage modifierait radicalement les plans et les budgets du club.

C'est le cas notamment de Mickaël Fari. Ancien joueur de l'OAC, dans ses jeunes années, le grand attaquant - par la taille - en provenance de Bayonne a été reçu par Jean-Marie Pasqualetti, directeur sportif du club, il y a quelques jours. Début juillet approche et le jeune joueur n'a toujours pas reçu d'offre concrète de la part du club. Lui, comme d'autres. En revanche, d'autres offres arrivent simultanément de la part d'autres clubs qui, eux, ont déjà clarifié leur avenir et offrent parfois des garanties bien plus solides que celles de l'OAC, suspendu aux décisions à venir. Sans oublier les joueurs encore sous contrat qui pourraient hésiter de plus en plus quant à leur souhait de rester au club, ou non. Le très technique Yassine Kich fait partie de ces joueurs qui n'ont pas reçu de suite à leur souhait exprimé de rester au club. Il a alors pris la décision de partir et discute activement avec des clubs de N2.

OAC
Le feu follet Yassine Kich a quitté le club. L'OAC n'ayant pas souhaité renouveler son contrat. • Photo Corentin Migoule

Les entraînements reprendront le 8 juillet, auxquels Fari et d'autres joueurs ont été invités à participer pour se présenter. En cas de repêchage administratif en N2, le processus de recrutement pourrait être complètement repensé. Cela ne veut néanmoins pas dire que cette hypothèse n'a pas été évaluer, l'entraîneur et son directeur sportif, tiennent tous deux une liste de joueurs susceptibles de les intéresser en cas de repêchage. En conclusion, la situation est en suspens, le mercato également, mais les événements pourraient s'accélérer dès la semaine prochaine, apportant ainsi plus de clarté.

Louis Valat

OAC Alès

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