TOROS Un festival caritatif pour les services de pédiatrie d'Arles et de Nîmes
C'est une habitude chez lui et les siens, Marc Serrano, matador de toros nîmois, a le coeur sur la main. Il organise, le 30 octobre prochain, un festival taurin à visée caritative en faveur des services pédiatriques des hôpitaux d'Arles et de Nîmes.
Le festival de Méjanes aura lieu le 30 octobre prochain, sur la journée, au domaine éponyme niché entre Vaccarès et Méditerranée. Dès 10h30, c'est par un bolsin que les choses commencent. Trois vaches d'El Campo pour les élèves (deux par vache) des écoles taurines d'Arles, de Béziers et de Catalogne mais aussi pour le Centre français de tauromachie, Adour aficionados et l'association des aficionados practicos.
À midi, l'heure de l'apéro suivi du repas sera venue. À 15h, place au festival. Mais comment en vient-on à organiser un tel festival ? Cela prend du temps, de l'énergie et coûte de l'argent. "J'ai commencé il y a près de dix ans quand nous avons organisé notre premier festival avec Philippe Cuillé à Vauvert pour les enfants malades. À l'époque j'étais le parrain de l'association La Clé", se souvient Marc Serrano. Tout s'était bien passé et le duo a continué. Puis, Philippe Cuillé a demandé à Marc Serrano de déplacer le festival du côté de Samadet pour reverser l'argent au service de pédiatrie de l'hôpital de Mont-de-Marsan.
"Tous les toros sont offerts par les éleveurs et les toreros ne sont pas payés pour venir. Nous avons des relations qui nous aident, des chefs d'entreprise et des sponsors qui jouent le jeu. D'ailleurs, si vous voulez nous aider, tout le monde est le bienvenu !", poursuit le maestro. La peña la Provençale, anciennement Gardounenque, viendra elle aussi à titre gracieux.
Mais pourquoi Méjanes ? Marc Serrano explique : "Nous voulions faire revenir le festival dans la région pour l'association Un toro pour un rêve d'enfant dont David Andreu est le trésorier." Et le principal intéressé d'ajouter le sourire aux lèvres : "J'ai fait une mauvaise rencontre il y a vingt ans et voilà où nous en sommes ! Avec Marc, nous nous connaissons bien et nous travaillons parfois en collaboration. L'essentiel dans ces choses, c'est la passion et quand on l'a en soi, on ne peut pas dire non !"
Méjanes n'est certes pas dans le Gard, mais ne jouons pas sur les frontières quand on parle de bonne cause. Qui plus est quand la moitié de la recette sera fléchée vers un établissement nîmois ! "À Méjanes, je me souviens, petit, d'aller voir des festivals, j'avais 11 ou 12 ans. Le site m'a toujours plu et, pendant la crise sanitaire, je suis allé boire le café chez Michèle Ricard. En parlant de mon envie de faire revenir le festival dans la région, elle m'a proposé de le faire ici."
Le lieu est trouvé, maintenant l'essentiel, les acteurs. "Tout d'abord, il faut avoir des toros car sans eux nous ne faisons rien. On va dire que les éleveurs sont quasiment toujours les mêmes, ils nous accompagnent depuis longtemps mais certains, comme Robert Margé, ont voulu nous rejoindre. Une fois qu'on a les toros, on va voir qui, chez les toreros, peut et veut venir. Il y a aussi tous les à-côtés, les chevaux, la musique, enfin tout le reste... Nous ne sommes pas intéressés par la venue de figuras del toreo car nous voulons mettre des jeunes en avant, des novilleros français", assure Marc Serrano.
La décoration des arènes sera réalisée par Stanislas Blohorn et le festival lui-même est parrainé par l'architecte aficionado Rudy Ricciotti. Au cartel du festival, un Mexicain à cheval. Un certain Cuauhtémoc Ayala, Uceda Leal, Marc Serrano, Gomez del Pilar et Lalo de Maria. Les toros viendront de chez les frères Tardieu, les frangins Gallon, mais aussi Cuillé, Margé, Blohorn, El Campo et Pagès-Mailhan. En ouverture du festival, Yanis Ezziadi prononcera un discours.
"C'est une première d'accueillir un rejoneador, Mexicain en plus, mais il voulait venir. Je l'ai vu toréer, il a fait une saison en Espagne et cet été il m'a proposé de venir. Cela fait écho à ce que l'on pouvait voir à Méjanes. Uceda Leal est un torero qui est bien revenu cette année à Madrid et il est intéressant pour l'aficion. Marc Serrano, vous êtes obligé de vous le taper ! Gomez del Pilar, comme Uceda Leal, a été intéressant à Madrid et il a des affinités dans la région. Il a été naturellement sensible et bienveillant pour la cause. Lalo de Marie, novillero, viendra en voisin et le triomphateur du matin complètera le cartel", explique le matador de toros nîmois.
Grandes pour une telle occasion, les arènes de Méjanes ne seront sans doute pas remplies. 3 000 places, c'est beaucoup mais le cadre, le cartel, la bonne cause et l'ambiance festive de la fin de saison taurine devraient appâter de nombreux et généreux aficionados prévoyants. Eh oui... Fin octobre, l'aficon locale ne verra plus beaucoup de toros avant la temporada prochaine !
Tarifs et renseignements : 50 euros la journée complète avec repas à La Bergerie de Méjanes. Le prix détaillé : comptez 5 euros pour assister au bolsin, 25 euros pour regarder le festival et 25 euros pour le repas. Réservation au 06 59 90 44 15 ou à 1toro1revedenfant@gmail.com. Vous êtes une entreprise, un particulier, une association, et vous souhaitez devenir sponsor de ce beau projet solidaire ? Contactez 1toro1revedenfant@gmail.com il est encore temps !