Une délégation de la CGT a été reçue, ce matin, par le Directeur général des services. En grève depuis mardi, les agents des routes observent « un changement de ton » de l’exécutif, enclin «  à nous entendre ». Le mouvement a été reconduit. 

Nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose le Département aux agents des routes. Au lendemain de leur tête-à-tête tendu avec le président Bouad (relire ici), une délégation CGT a été reçue par le nouveau Directeur général des services, Yvan Ferrier. C’est notamment lui qui est chargé de réorganiser les services dans la droite ligne du budget 2016, avalisé en avril. « La rencontre a porté sur les réorganisations en général », explique Patrick Trubner, responsable de la commission route de la CGT. Toutefois, le syndicaliste l’estime : « nous avons senti un changement de ton de l’exécutif. On nous a demandé de faire des propositions concrètes. Il faut être sérieux, se faire force de proposition et pas uniquement de contestation ».

Inquiète de la santé économique du Département et des « 17 M d’€ de baisse des aides de l’État pour 2017 », la CGT demande : « une vraie vision pour le service des routes. Aujourd’hui on nous annonce une suppression de 100 postes d’ici la fin du mandat et des investissements gelés pour 2017 ».

« Ce n’est pas une histoire de corporatisme, les agents veulent prendre leur destin en main. Quelle est la stratégie routière pour les années à venir ? Quand on voit la réforme territoriale qui a diminué les prérogatives du Département au profit des intercommunalités et de la Région, ont est en droit de se le demander », ajoute Patrick Trubner.

Dans l’attente d’une entrevue avec le président, la CGT a décidé de poursuivre le mouvement de grève.