SAINT-GILLES L’Abbatiale sur les chemins de la restauration
2,7 M € ont contribué à l’obole pour rénover la bâtisse, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Après son élection en 2014, Eddy Valadier a pris son bâton de pèlerin. Face aux collectivités et à l’État, le maire a prêché pour sa paroisse, ou plutôt son abbatiale… Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’édifice médiéval est aujourd’hui fortement dégradé. Aux guerres de Religion, s’est substitué un ennemi tout aussi néfaste : la pollution et l’usure du temps. Il y a urgence : les fissures de plus en plus profondes, les colonnes corsetées dans de la ferraille, témoignent du péril dans la demeure.
La dernière grande rénovation date du XIXème siècle ! C’est ce qu’a relevé le cabinet « 1090 Architecture » qui a conduit, pendant un an, une étude pour établir un diagnostic complet de l’état de l’abbatiale. L’ermite Saint Gilles qui repose en ces lieux, a de quoi se retourner dans son tombeau…
Aura internationale
Pas besoin de sermonner les mécènes pour les convaincre du bienfondé de l’action. L’année prochaine marque les 20 ans du classement mondial de l’abbatiale au patrimoine de l’UNESCO. Un anniversaire voué à être fêté en grande pompe. Le monument a une vraie aura internationale : une moulure de la façade romane sculptée trône fièrement au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh, depuis le XIXe. Les New-Yorkais s’en sont aussi inspirés pour construire leur l’église St Bartholomew’s Church, au coeur de Manhattan. Un atout pour le rayonnement et l’attractivité de ce territoire de 15 000 habitants.
Les partenaires ont participé à l’obole : sur les 2,7 M€ de travaux, 2 M€ seront financés par des subventions (1 M€ de l’État, 400 000 € de Nîmes Métropole, 386 000 € de la Région, 200 000 € du Département). Le reste, 700 000 €, étant à la charge de la commune. Les travaux dureront entre 18 et 20 mois. Déjà sur place, plusieurs entreprises s’occuperont de restaurer l’ancien choeur et la vis de Saint-Gilles, la façade occidentale et les sculptures. D’autres consolideront la Chapelle Sainte-Agnès et mettront aux normes des installations électriques… De grands travaux pour donner une seconde vie à la bâtisse et à Saint-Gilles.
Coralie Mollaret