LYCÉE La Région choisit Sommières, le maire de Vauvert "très déçu"
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, a présenté ce jeudi 31 août, les nouveautés et grandes orientations de la Région pour la rentrée scolaire 2017-2018. L'occasion de dévoiler le choix de Sommières pour l'implantation d'un nouveau lycée dans le Gard. Vauvert le regrette.
Comme elle s'y était engagée, Carole Delga a dévoilé le nom des communes retenues pour accueillir les trois futurs lycées dans les secteurs de Nîmes-Ouest, Montpellier-Ouest et dans le Nord-Est toulousain : « Nous avons choisi de construire ces établissements à Sommières, Cournonterral et Gragnague. Financés à 100 % par la Région, ils ouvriront leurs portes d'ici 2021-2022 », a annoncé la présidente de Région avant de poursuivre : « Ces choix résultent des études menées conjointement par les services de la Région et du Rectorat afin de répondre à la pression démographique dans ces secteurs et à la nécessaire réduction des temps de trajets pour nos jeunes qui ont actuellement jusqu'à 1h30 de transport pour se rendre au lycée. »
Carole Delga a également rappelé l'ouverture, à cette rentrée, de deux nouveaux lycées : Nelson Mandela à Pibrac (31) et Germaine Tillion à Castelnaudary (11), pour lesquels la Région a investi respectivement 30,5 M€ et 65 M€. « La Région tient ses engagements et le rythme que j'avais fixé dès le début de mon mandat : d'ici 2022, nous aurons livrés 10 lycées neufs, exemplaires et innovants en matière énergétique. »
Le secteur de Nîmes et ses alentours compte 9 lycées situés à Nîmes et un à Milhaud. Ce dernier ayant déjà atteint sa capacité d’accueil maximale depuis plusieurs années (1 500 élèves pour une capacité de 1 300), la Région a décidé de construire un lycée neuf sur ce territoire où la pression démographique est forte.
C’est la commune de Sommières qui accueillera le futur lycée du territoire de Nîmes-Ouest. Cette nouvelle implantation diminuera les effectifs du lycée Anthonioz-de-Gaulle à Milhaud et améliorera les conditions d’études des lycées nîmois confrontés à l’accroissement du nombre d’élèves (en particulier au lycée Hemingway). Autre point fort, ce lycée permettra de diminuer le temps de transport des lycéens venant des communes situées à l’Ouest de Nîmes.
La ville de Sommières a proposé un terrain de 4,8 ha situé au sud de la commune dans un secteur non inondable et en limite de la zone urbaine le long de la RD 22. C’est dans cette zone que sera construit le nouveau lycée gardois.
Les atouts de Sommières dans le choix de la Région :
- une forte croissance démographique : + 3,4% sur la seule commune de Sommières,
- un terrain viabilisé (eau et assainissement) doté d’une station d’épuration neuve,
- des pré-études déjà réalisées (environnement et paysage),
- la proximité d’équipements sportifs (stades),
- la diminution des temps de trajets pour les élèves du secteur de Quissac et de Sommières. Au total, 129 élèves de seconde générale béné cieraient d’un gain de temps de transport de 30 à 45 minutes.
Pour Jean Denat, maire de Vauvert et candidat pour accueillir ce nouveau lycée, c'est la déception. "Comme tous les vauverdois et habitants de petite camargue, nous sommes bien sûr une fois de plus très déçus que la Région préfère répondre avec ce nouveau lycée gardois aux attentes de « l’Ouest Nimois » plutôt qu'à celles exprimées au nom du « Sud Gardois ». Ce territoire de plus de 60 000 habitants, qui s’étend jusqu’à la mer, est victime maintenant depuis plus de 20 ans de la création d’un lycée d’enseignement général à Milhaud. Nous avions le meilleur dossier et avons défendu ardemment la candidature de Vauvert pour accueillir un lycée polyvalent capable de répondre aux besoins actuels et futurs du sud gardois. Je remercie d’ailleurs vivement tous ceux qui se sont engagés à nos côtés : les maires des communes alentours et les habitants de notre territoire. Mais sans doute, l'appui du Département nous a manqué dans ce dossier. Il est aussi fort regrettable que la Région et le rectorat n’aient pas pris la mesure de l’enjeu au regard du fort potentiel de développement démographique de ce secteur programmé dans les prochaines années. Évidemment comme rien ne doit être négligé pour nos jeunes en matière de formation et d’accès à l’emploi, nous apporterons notre concours à la création évoquée, d’un CFA expérimental consacré aux métiers de l’agro-alimentaire et de l’hôtellerie et de la restauration."