GARD Votre commune a-t-elle gagné (ou perdu) des habitants ?
Nous avons épluché pour vous ces chiffres pour notre département et ses communes, pour distinguer les gagnants et les perdants démographiques de l’année et des cinq dernières années, histoire d’avoir une tendance.
Tout d’abord, précisons que les chiffres publiés par l’Insee fin décembre 2017 concernent les populations légales au 1er janvier 2015, applicables au 1er janvier 2018. Il s’agit donc d’une photographie âgée de trois ans, mais qui permet tout de même de faire émerger une tendance.
Nîmes stagne, Beaucaire gagne, Alès perd
Commençons par notre belle région, qui comptait donc au 1er janvier 2015 5 774 185 habitants, un chiffre en légère hausse par rapport à 2014 (+0,75 %), ce qui représente environ 44 000 habitants supplémentaires en un an tout de même. Quant à notre département, nous sommes 738 189 Gardois, soit un peu plus de 2 000 habitants supplémentaires par rapport à l’année dernière.
Une population plutôt stable donc, une tendance qu’on retrouve aussi dans plusieurs villes sur un an. Commençons par la plus grande : au 1er janvier, on comptait 153 889 Nîmois, un chiffre en très légère baisse (-0,3 %) par rapport à l’année dernière. Une baisse qui confine toutefois à la stabilité. A Bagnols, c’est stable aussi, mais ça penche de l’autre côté : avec 18 649 Bagnolais au dernier comptage contre 18 633 en 2014, la troisième ville du département voit sa population croître de 0,8 %. Uzès, avec 8 912 habitants, est elle aussi stable à -0,38 %, tout comme Marguerittes (8 741 habitants, + 0,16 %) et les Angles, tout près de contester à Marguerittes son statut de dixième ville du Gard (8 646 habitants, -0,12 %).
D’autres communes tirent mieux leur épingle du jeu sur un an, à l’image de Pont-Saint-Esprit, qui compte désormais 10 512 habitants (+1,15 %), ou Beaucaire : avec 16 269 habitants (+ 1,38 %), la ville rhodanienne repart de l’avant et conforte sa quatrième place démographique départementale. Non loin de là, Saint-Gilles suit avec 13 609 habitants (+1 %), et à quelques kilomètres Vauvert voit sa population croître d’1,43 % pour culminer à 11 635 habitants.
De quoi la voir se rapprocher dangereusement de Villeneuve, dont la population passe sous la barre des 12 000 habitants, à 11 949 Villeneuvois, en baisse d’1,86 % sur un an. L’autre baisse significative est à chercher du côté d’Alès, qui passe de 41 249 habitants à 40 733, soit -1,26 %.
Nîmes et Vauvert championnes sur 5 ans
Et pour ces deux communes, il s’agit de tendances lourdes : en 2010, Alès comptait 42 697 habitants, ce qui représente une baisse de près de 5 % en cinq ans. C’est encore pire du côté de la cité cardinalice, qui a perdu plus de 7 % de sa population en cinq ans. Autres baisses, mais moins importantes et qui semblent en voie d’amélioration, celles de Pont-Saint-Esprit, qui a vu sa population fondre d’1,75 % en cinq ans, et de Saint-Gilles (-1,16 %).
Chez les bons élèves, on distingue Nîmes, qui a gagné près de 6 % de population en cinq ans, malgré la stagnation relevée lors du dernier pointage. Vauvert progresse de près de 4 % sur ce même laps de temps, tandis que les Angles et le Grau-du-Roi gagnent respectivement 2,2 % et 2,8 % de population. Les autres villes principales du Gard stagnent sur cinq ans, à l’image de Bagnols (-0,3 %), Beaucaire (+ 0,5%), Uzès (-0,75 %), Marguerittes (-0,9 %) ou Aigues-Mortes (+0,53 %). D’une manière générale, le classement des dix villes les plus peuplées du département reste figé.
Causse-Bégon, commune la moins peuplée du Gard
Il en va de même pour les dix communes les moins peuplées du Gard. Les deux premières places restent pour deux communes voisines, situées aux confins du Gard et de l’Aveyron : Causse-Bégon, qui même si elle a gagné trois habitants sur un an n’en compte que 18, et Revens, qui reste stable à 23 âmes. Suivent Puechredon, avec 34 habitants (-1 sur un an), Peyrolles (39 habitants, stable), Tharaux (57 habitants, +1 sur un an), St-Bresson (58 habitants, +1 sur un an), Vissec et Pommiers (61 habitants, +1 pour Vissec et -2 pour Pommiers), Saint-Nazaire-des-Gardies (82 habitants, stable) et Bonnevaux, qui passe sous la barre des 100 habitants (96 âmes, 6 de moins en un an).
Rappelons que ces données ne sont pas anecdotiques, puisqu’elles conditionnent notamment le montant des dotations de l’Etat aux collectivités. Ainsi, une hausse démographique peut représenter un gain budgétaire, alors qu’une baisse est synonyme de manque à gagner.
Les dix communes du Gard les plus peuplées au 1er janvier 2015 (populations légales applicables au 1er janvier 2018) avec variation sur un an :
1 - Nîmes : 153 889 habitants (-0,3 %)
2 - Alès : 40 733 habitants (-1,3 %)
3 - Bagnols-sur-Cèze : 18 649 habitants (+0,8 %)
4 - Beaucaire : 16 269 habitants (+1,4 %)
5 - Saint-Gilles : 13 609 habitants (+1 %)
6 - Villeneuve-lèz-Avignon : 11 949 habitants (-1,9 %)
7 - Vauvert : 11 635 habitants (+1,4 %)
8 - Pont-St-Esprit : 10 512 (+1,1 %)
9 - Uzès : 8 912 (-0,38 %)
10 - Marguerittes : 8 741 (+0,16 %)
Thierry ALLARD