NÎMES L'ANRU débloque 140 millions d’euros pour la rénovation urbaine
À l’issue d’un ultime comité d’engagement, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) a arrêté le montant de sa participation pour la réhabilitation de quatre quartiers nîmois (Pissevin, Valdegour, Chemin-Bas et Mas de Mingue).
Une fois n’est pas coutume, autorités politiques et institutionnelles affichaient ce matin un large sourire. La raison ? La réponse « satisfaisante » de l’ANRU (Agence de rénovation urbaine) après le grand oral des acteurs nîmois, début novembre. Le premier entretien, en février 2018, s’était soldé par un échec La ville de Nîmes, par l'intermédiaire de l'adjoint Laurent Burgoa estimait que la participation au projet à hauteur de 35% était insuffisante.
Avec de la persévérance et un projet qui avoisine finalement les 470 millions d’euros (contre 671 M€ en février), « l’Agence nous accorde une enveloppe 140 M€ sur les 170 M€ demandés », annonce Didier Lauga, préfet du Gard et délégué départemental de l’ANRU. Dans le détail, 117 M€ seront versés en subventions et 23 M€ en prêts avantageux destinés aux bailleurs sociaux pour la destruction et la reconstruction de logements.
Une participation réévaluée à 50%
Revêtant de forts enjeux, le dossier ANRU a fait l’objet de plusieurs joutes politiques. Absent de la conférence de presse, « le président du Conseil départemental et d’Habitat du Gard, Denis Bouad, m’a dit qu’il était satisfait des décisions prises. Son absence ne signifie pas son retrait du dossier, assure Didier Lauga. Le déficit des opérations de démolition sera pris en charge à 100%, comme l’espérait Denis Bouad. »
Sur Pissevin et Valdegour, les financements ont été portés à 50%. « Nous allons être aidés sur le transfert de la ferme-école, la reconstruction du groupe scolaire Léo-Rousson ainsi que la nouvelle école Paul-Langevin », se réjouit le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Des projets auxquels s’ajoute la destruction de 1 200 logements sociaux. « Ce financement est presque inespéré, commente le président centriste Yvan Lachaud, en charge du projet. À nous maintenant de prouver que nous sommes capables de faire. »
Clause de revoyure
Les protagonistes ont jusqu’à 2024 pour lancer toutes les opérations de rénovation urbaine. D’ici là, « il existe une clause de revoyure pour voir si l’ANRU ne pourrait pas ajouter quelques financements sur des projets qui ne l’ont pas été », explique le préfet, comme des aménagements hydrauliques, les halles du Mas de Mingue ou la destruction de l'immeuble Galilée.
Prochainement, les partenaires financiers (ANRU, Europe, Région, Département, Nîmes métropole, ville de Nîmes, bailleurs…) signeront une convention d’engagements avant de ratifier, l’an prochain, la convention réelle et effective de ce que l'on nomme désormais « l’ANRU 2 » à Nîmes.
Coralie Mollaret