DIMANCHE MUNICIPALES À Caissargues, la majorité en ordre dispersé
À quatre mois des municipales, deux élus de la majorité du maire sortant se disputent sa succession. Il en revient donc aux Caissarguais de les départager !
« Avant, on appelait Caissargues le petit Neuilly », se souvient Richard Collins, premier adjoint et candidat aux municipales. Une référence au niveau de vie des habitants mais aussi, à la quiétude de cette localité résidentielle. « On est à deux pas de Nîmes, de l’aéroport, de la mer et nous avons des commerces... En somme, on a tout ! », commente le conseiller municipal et second candidat, Olivier Fabregoul. D’ailleurs, « depuis l’arrivée du Tram’bus, l’immobilier aurait pris 20%.»
Deux candidats au profil bien distinct
À l’image de leurs administrés, ces deux candidats ne s’écharpent pas. Ils auraient même une forme de sympathie mutuelle. Hélas, il n’y a qu’un seul fauteuil de maire… Parti le premier, Richard Collins est encarté (mais pas investi) chez Les Républicains. « Aller, il faut y aller maintenant ! », encourage l’un de ses administrés, sur la place du village. Retraité de la mairie nîmoise, l’horticulteur est prêt à faire germer ses idées. Élu depuis 1989 à Caissargues, il est premier adjoint en charge de l’urbanisme. Un dossier clef pour la commune de 4 000 habitants.
Ici, l’enjeu est d’améliorer la qualité de vie, dans la limite qu’offre un budget annuel de 3,5 millions d’euros. « Le village dort un peu », glisse un autre Caissarguais, « il faudrait plus de pistes cyclables et d’animations. » Cette attractivité permettrait d’attirer de nouveaux ménages, plus ou moins aisés. « La mairie paie chaque année 42 000€ de pénalités en raison du manque de logements sociaux », pointe Richard Collins, qui planche sur la construction de 280 logements. Un dossier « assez long à cause des études à mener », commente celui qui réfute un manque d’efficacité parfois reproché.
À l’expérience et la popularité de Richard Collins, Olivier Fabregoul (non-encarté) oppose son dynamisme et ses relations. Élu depuis 25 ans, le quinquagénaire a, dit-il, toujours refusé d’être adjoint : « mon temps ne me le permettait pas, entre mes enfants et mes activités professionnelles. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. » Le patron de l’agence Esprit Média affiche ses soutiens, comme l’ancien maire Jacques Bécamel (1995-2014). Il se dit même que son petit-fils serait sur sa liste. Aussi, « en travaillant dans la communication, je connais les décideurs publics (président de Nîmes Métropole, du Département, de la Région…). Si je suis élu, je pourrai défendre mes projets. »
Et pourquoi pas une union ?
Sur les projets justement, il n’y a pas de point d’achoppement. Richard Collins milite pour la création d’une maison des associations, une refonte de la politique de stationnement, la réhabilitation de sentiers de randonnée… De son côté, Olivier Fabregoul propose une concertation sur le sort des écoles vieillissantes ou le développement d’une application interactive par la commune. La question d’une union entre les deux candidats est alors posée. Seul problème : le maire sortant, Christian Schoepfer, aurait été un peu trop cavalier dans sa succession, soutenant à mi-mandat la candidature d’Olivier Fabregoul. La politique est aussi (surtout ?) une affaire de relations humaines...
Coralie Mollaret