L’INTERVIEW Valentine Wolber, adjointe aux Commerces : « Quand je fais quelque chose, je le fais à fond ! »

Valentine Wolber, adjointe déléguée aux Commerces, à la redynamisation du centre-ville et au personnel municipal
- Coralie MollaretNouvelle sur la liste de Jean-Paul Fournier aux dernières municipales, Valentine Wolber est adjointe en charge des Commerces. La quadragénaire a pris de plus en plus de responsabilités au sein de la ville, mais aussi dans le parti Les Républicains.
Objectif Gard : En 2020, vous avez fait partie des nouveaux visages de l’équipe Fournier. Comment êtes-vous entrée en politique ?
Valentine Wolber : C’est Franck Proust, président de Nîmes métropole, qui m’a proposé un rendez-vous. Je n’avais jamais fait de politique, mais j’avais déjà été encartée chez les Républicains par le passé. J’avais aussi une petite expérience des élections, puisque j’avais participé à la campagne d’Éric Giraudier pour la présidence de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie). J’ai travaillé à la Chambre de 2022 à 2024 en tant que directrice générale adjointe, puis directrice générale. J’ai également été secrétaire générale du syndicat patronal UPE 30.
Un mot plus personnel sur vous, quel est votre parcours ?
Je suis née à Schiltigheim, près de Strasbourg. Je suis arrivée très jeune à Nîmes après une mutation professionnelle de mes parents. J’ai fait mes études de droit à Vauban, puis un master 2, contrats publics et partenariats, à Montpellier. Je suis ensuite partie vivre six ans à Rennes où j’ai travaillé dans une société d’économie mixte, au service marchés publics. Puis, je suis partie à Wallis-et-Futuna où j’ai travaillé au service des ressources humaines de la préfecture, avant un bref passage à Mayotte. Enfin, je suis rentrée à Nîmes. J’ai travaillé à l’agence de développement Invest in Gard d’Éric Giraudier, que je connaissais par le passé pour avoir été la baby-sitter de ses enfants.
Vous êtes adjointe chargée des Commerces et de la redynamisation du centre-ville. En fin de mandat, quel bilan faites-vous de votre action ?
On ne s’en sort pas si mal ! On a un centre-ville qui reste très dynamique et un taux de vacance plutôt faible par rapport à l’échelle nationale. La Maison Carrée, classée à l’Unesco, la rénovation des voiries de l’Écusson, mais aussi l’ensemble des animations proposées, participent à cette attractivité. Nous avons également un manager de centre-ville qui contribue à notre essor. C’est une politique globale.
En termes de chiffres, combien d’ouvertures ont eu lieu pendant le mandat ?
Je peux vous citer les 90 ouvertures de l’année 2024. On peut aussi citer l’installation de M. Bricolage, cette année, en centre-ville. J’en suis vraiment contente, tout comme Fragonard. Le centre commercial des Sept Collines a connu un beau développement, même si certains, qui m'ont fait part de problèmes de stationnement, ignorent qu'il y a un parking sur le toit. Après, forcément, il y a des endroits moins porteurs que d’autres…
C’est-à-dire ? Quelles artères sont les plus compliquées, et quelles actions menez-vous pour les rendre plus attractives ?
La rue Crémieux, toujours, à cause des fonds de pension propriétaires de plusieurs biens dont l’intérêt n’est pas de louer. La rue de la République est en difficulté à cause de la présence de trafic de drogue. Nous avons quand même bon espoir de requalifier la zone avec l’ouverture du Palais des congrès et de deux hôtels. Aussi, on peut citer la rue Nationale qui reste compliquée. Toutefois, une association a été mise en place, Grand Rue & Co : c’est est une bonne chose, car cela nous permet d’avoir un interlocuteur. Une fois par mois, je réunis l’ensemble des associations pour faire le point sur leurs difficultés et savoir quelles solutions peuvent être apportées.
Halles de Nîmes : « Il est important de bien communiquer »
Quelles difficultés vous font remonter les commerçants ?
Le stationnement, insuffisant et trop cher à leurs yeux, notamment avec la piétonnisation d’un certain nombre de rues. Toutefois, la ville a mis en place la première demi-heure gratuite, ainsi que la gratuité le samedi après-midi et pendant des événements comme Pâques ou Noël.
Quel regard portez-vous sur la rénovation prochaine des halles, qui fait couler beaucoup d’encre ?
Vous savez, dès le départ, on m’avait confié ce dossier, c’était dans ma lettre de mission. Les problèmes et tensions politiques ont rendu la tâche compliquée. Bref… Le maire ne veut pas dénaturer les halles, simplement les remettre en état avec plus de visibilité et de clarté. Il est important de bien communiquer, ce qui a peut-être fait défaut à la ville. Le dossier est important et accompagne l’investissement de la Socri pour la rénovation du centre commercial et l’installation prochaine des Galeries Lafayette. C’est une chance inouïe pour cette ville.
L’équipe municipale s’est déchirée autour des candidatures de Franck Proust, président de Nîmes métropole, et de l’ex-premier adjoint à l’Urbanisme, Julien Plantier. Pourquoi soutenez-vous le patron de l’Agglo ?
Parce que je suis quelqu’un d’assez cohérent et fidèle. J’ai connu Franck Proust par le biais de mon travail à la CCI. C’est un homme qui a de l’expérience et une grosse force de travail. C’est quelque chose que j’admire, comme chez Éric Giraudier. Il a un bilan positif sur Nîmes métropole. Il est proche des gens et à l’écoute. Alors, la jeunesse apporte sans doute quelque chose, mais face à des situations difficiles, l’expérience est un atout.
« Bruno Retailleau est soumis au président de la République »
En tant que jeune élue, comment avez-vous vécu ce divorce à Droite ?
Le départ de onze élus de la majorité, c’est beaucoup ! On a été un peu surpris et, en même temps, on sentait qu’il y avait une division latente et des tensions. Enfin, c’est passé. Maintenant, il faut nous retrousser les manches, si ce n’était pas déjà fait. J’ai repris la gestion du personnel de la mairie, donc je vais m’y atteler. Le plus compliqué sera de se répartir les permanences de mariage, les conseils d’école, les comités de quartier… Mais nous allons y arriver sans problème.
Vous avez également repris la présidence de la SPL (Société publique locale) Culture et Patrimoine…
Un conseil d’administration va s’organiser. Nous proposerons nos candidatures à ce moment-là. (Frédéric Pastor ayant été fléché à la Société publique locale Culture et Patrimoine, NDLR).
Enfin, vous vous êtes beaucoup investie au sein des Républicains. Vous êtes même devenue référente de Laurent Wauquiez dans le Gard…
Quand je fais quelque chose, je le fais à fond ! Nous avons deux bons candidats (avec Bruno Retailleau, NDLR) qui se présentent à la présidence du parti. Laurent Wauquiez a une liberté de parole que n’a pas Bruno Retailleau en tant que ministre. Il est soumis au président de la République. Et puis, Laurent Wauquiez, lui, est capable de donner tout son temps pour le parti.
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