Tout devrait être fini en 2021. Premier semestre pour les plus optimiste, second semestre pour ceux qui ont l'habitude des chantiers d'une telle envergure.

83 places destinées à des personnes âgées dépendantes, une maison en partage de 19 appartements pour des personnes âgées mais autonomes qui souhaitent rompre avec leur isolement et 10 à 15 places d'accueil de jour pour des personnes vivant à domicile.

Ce projet est le fruit d'un rapprochement entre la Maison de santé protestante et les sœurs de la charité de Besançon qui s'étaient installées ici, à Nîmes, en 1844 et qui ont laissé la place à ce projet. Clair Soleil, c'est le nom de ce futur pôle de gérontologie est la continuité d'une assise vieille de 50 ans mais la MSP a l'habitude de construire et reconstruire pour développer l'aide à la personne.

Combinaison du passé avec l'ancienne chapelle, la vaste maison coquillage et un corps de bâtiment du XVIIIe siècle, et du futur avec ces nouveaux attributs, ce projet est idéal pour la vie du quartier et la cinquantaine de personnels.

Un chantier à 15 millions d'euros

" C'est un moment particulier, c'est une page de l'histoire du quartier qui se tourne mais il restera certains témoignages du passé. Le bâtiment répondra aux dernières normes et aux préoccupations des personnes. Je vous assure de mon appui ", annonçait le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier.

Sous les yeux de la vieille malicieuse peinte en fresque par Pyrate, les élus se succèdent. Pour le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, " l'agglo est ici hors de son champ de compétence mais nous avons garanti une partie de l'emprunt. Pardon mais c'est une belle histoire chrétienne et il est important que les religions soient impliquées, notamment dans ce domaine. Conserver la chapelle, j'apprécie la démarche ! Félicitations pour la qualité et la quantité de vos bénévoles. "

Président du Conseil départemental, qui investit 2,5 millions d'euros (et qui garantit un emprunt de 3,6 millions d'euros) sur un projet avoisinant les 15 millions d'euros, Denis Bouad est content. " C'est un moment de fierté et d'émotion pour un projet important de reconstruction. Ce projet représente une fraction de l’investissement conséquent qui est consenti par la Maison de santé protestante pour rénover et entretenir ses établissements : quatre EHPAD, trois maisons en partage et à la fin de ce projet près de 337 lits proposés à nos aînés sur un total de 1520 places à Nîmes. La solidarité est au cœur des politiques départementales. Avec près de 60% de notre budget. Et en particulier la solidarité avec les personnes âgées. Puisque 111,5 millions y sont consacrés par le Département. "

Via notamment le soutien du Conseil départemental à l’investissement dans les EHPAD, 6 000 lits sont proposés dans le Gard pour les personnes âgées qui en ont besoin. Cela permet aussi de faire baisser jusqu’à 120 euros par mois le coût de l’hébergement. D'un autre côté, l’aide aux personnes âgées représente 64 millions d’euros d’allocations personnalisées d’autonomie chaque année. Oui, il y a 9 800 bénéficiaires de l’APA à domicile et 5 350 en établissement. Avec 1 695 bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement et 480 bénéficiaires de l’aide ménagère, les Gardois ont une certaine chance dans leur malheur.