MUNICIPALES Le Printemps alésien dévoile son projet
Ce samedi matin, l’équipe du Printemps alésien – qui rassemble plusieurs tendances de la gauche – a présenté à la presse les grandes lignes de son projet municipal pour la ville.
On commence à entrer dans le vif du sujet. Après des semaines de « co-construction » avec les citoyens, l’équipe du Printemps alésien passe à l’étape de présentation de son projet. « Je dis bien projet et non programme car ce que nous proposons n’est ni une bible, ni une liste exhaustive des mesures que nous comptons mettre en œuvre, souligne Paul Planque, tête de liste. C’est un document vivant qui le restera tout au long de la campagne et de la mandature. » Avec, comme exigence centrale, la transition écologique, présentée comme un fil rouge.
Les points clés à retenir
Démocratie : « On veut donner le pouvoir d’agir aux Alésiens », lance Alain Perrod. Pour associer les habitants aux décisions de la future municipalité, la gauche rassemblée propose la création de commissions extra-municipales, la participation du budget d’investissement à des projets proposés par les habitants, la possibilité d’intervenir en conseil municipal sur des délibérations d’initiative citoyenne ayant obtenu 500 signatures, mais aussi l’accès aux différents comptes rendus dans une volonté de « transparence ».
Écologie : « Chaque action menée devra tenir compte des enjeux environnementaux », prévient Béatrice Ladrange. Cette exigence écologique passera notamment par « la création d’une ceinture verte autour d’Alès pour une agriculture de proximité », explique Claude Taton, par « la réintégration de l’arbre dans la ville », l’ouverture d’un « pôle d’intelligence énergétique » pour conseiller et accompagner la population sur les questions d’habitat, ou encore par le recours aux énergies renouvelables pour alimenter les équipements publics.
Économie : « L’économie sociale et solidaire est un moyen pertinent de faire émerger de nouveaux emplois utiles », estime Christiane Thomas. Pour maintenir et créer des emplois, le Printemps alésien mise, entre autres, sur l’économie écoresponsable et sur le fait qu’Alès devienne « une ville d’excellence environnementale » permettant ainsi de favoriser l’arrivée de nouvelles entreprises et, ainsi, la baisse du chômage.
Logement : « Aujourd’hui, nous comptabilisons plus de 2.000 demandes de logement non satisfaites », déplore Paul Planque. « Nous observons notamment une dégradation de l’habitat, en particulier des façades dans les faubourgs de la ville. » Pour le parc privé, les solutions portent sur l’accompagnement des propriétaires pour rénover. Quant au parc social, Paul Planque propose, « contrairement à la politique actuelle, une véritable transparence dans la politique d’attribution des logements. »
Mobilité : « Nous voulons instaurer la gratuité des transports en commun pour favoriser leur utilisation et faciliter l’accès aux plus démunis », annonce Béatrice Ladrange. L’équipe du Printemps alésien défend aussi la piétonisation de l’hyper centre-ville, l’aménagement de pistes cyclables « partout » et le déploiement d’un réseau de transport « cohérent », avec « des liaisons entre Alès et toutes les autres communes de l’Agglo. »
Pêle-mêle, d’autres propositions sont émises comme la création d’un centre municipal de santé pour accroître l’offre de soins ; le déploiement d’un Projet éducatif gobal en faveur de l’enfance ; la création d’une maison pour les adolescents ; la mise en place d’un Pass pour faciliter l’accès à la culture ; l’ouverture d’une école de la transmission des savoirs pour les aînés ; des travaux d’accessibilité pour les personnes handicapées ; la construction d’un IUT ; un moratoire pour éviter toute création de surfaces commerciales ; ou encore le lancement d’une grande étude d’urbanisme pour « réinventer Alès ».
Élodie Boschet