Tous les maires sortants ne sont pas confortablement réélus dans leur fauteuil. C’est le cas à Anduze où Geneviève Blanc, déjà candidate en 2014, a cette fois-ci remporté la partie face au maire Bonifacio Iglesias, qui briguait un nouveau mandat.

« Je suis battu, c’est la démocratie, c’est comme ça. » À l’issue de ce premier et unique tour à Anduze, le maire sortant Bonifacio Iglesias prend acte. Ce dimanche soir, son adversaire de toujours, Geneviève Blanc, l’a éjecté de son fauteuil de maire, dans lequel il était assis depuis douze ans. La vice-présidente du Département, qui portait la liste Bien vivre Anduze, récolte 53,07% des voix, contre 46,93% pour son adversaire.

« Les Anduziens ne me veulent plus, je vais rester à ma maison. […] Cela me fout les boules mais j’ai déjà tourné la page. J’ai été très heureux de me consacrer à la commune pendant douze ans. Maintenant, c’est à elle de faire ses preuves », commente Bonifacio Iglesias qui trouve toutefois une autre explication à ce revers : le coronavirus. « Je savais que cela me ferait du mal car mon électorat est constitué de personnes âgées et celles-ci ne se sont pas déplacées ».

Geneviève Blanc soulagée

Dans le camp d’en face, Geneviève Blanc et ses militants savourent leur victoire. « C’est une très bonne nouvelle et surtout un soulagement pour Anduze », réagit la gagnante. « Maintenant, nous allons être les élus de tous les Anduziens », poursuit-elle. Ce succès, Geneviève Blanc et son équipe y croyait. « Nous avions de bon retours et nous avons ressenti une dynamique très large pour un changement. Il y a une envie de passer à une gestion plus apaisée, plus collective, plus sereine », souligne la future maire.

Dès ses premiers jours à la mairie, la quinquagénaire compte s’atteler à la gestion de la crise du coronavirus. « Nous allons être très attentifs, notamment en direction des personnes âgées », assure-t-elle. Geneviève Blanc attend maintenant la passation de pouvoir pour exercer pleinement son nouveau rôle de maire.

Élodie Boschet