ALÈS Max Roustan officiellement réélu
Ce samedi matin, plus de deux mois après le premier tour des élections, les membres du conseil municipal ont une nouvelle fois fait confiance au maire sortant, Max Roustan.
« Je propose la candidature de Max Roustan au poste de maire », suggère Christophe Rivenq pour sa première prise de parole officielle dans un conseil municipal. Aussitôt proposée, aussitôt votée. La plus jeune de l’assemblée et nouvelle entrante, Léa Boyer, est désignée secrétaire. Elle passe avec une urne de fortune devant chaque élu pour recueillir les bulletins. Comme devant les Alésiens deux mois plus tôt, le score est sans appel : sur 43 votants, 36 favorables, 2 abstentions et 5 bulletins nuls.
Il est 9h52 quand le doyen de l’assemblée, Aimé Cavaillé, s’approche de Max Roustan avec une écharpe tricolore à la main, sous les applaudissements d’une salle debout et majoritairement acquise à la cause du maire. L’édile est ému, reconnaissant de la confiance que lui témoignent les Alésiens, et pense même à ses adversaires qui ont, selon lui, mené « une campagne mensongère ».
Début des hostilités
Une opposition qui lui rend l’amabilité dans la foulée. Pas question de perdre du temps. Le chef de file du Printemps Alésien, Paul Planque, s’interroge encore sur la légalité du premier tour de l’élection municipale et rappelle qu’une procédure est enclenchée. Il poursuit : « Contrairement à ce qui a été claironné dans cette campagne : Alès ne va pas bien, les Alésiennes et Alésiens souffrent (…) Demain, et certainement plus rapidement que prévu, nous verrons ce qui se cache derrière la façade. Le réveil sera douloureux, la tromperie sera rendue publique », prévient-il. Roustan rigole. Comme avec Benjamin Mathéaud il y a quelques semaines encore. Rien ne change à l’Atome…
Hormis que le Rassemblement National a retrouvé une voix, en la personne de Francis Bassier. Le nouvel entrant, à qu’il ne manquait qu’un drapeau blanc, jour le rôle de pacificateur : « Vous avez été élu avec une grande majorité, ce qui est incontestable et, pour nous, incontesté (…) Nous n’avons aucun ennemi et aucune animosité envers qui que ce soit. Nous ne serons pas une opposition stérile et démagogique ». Fait rare pour un opposant, quelques rares privilégiés dans le public applaudissent l’intervention.
La majorité du public, elle, est restée dans la rue, devant le bâtiment où ce premier conseil municipal est diffusé sur un écran de télévision, en direct. C’est par ce biais qu’ils découvrent les douze adjoints qui œuvreront au côté de Max Roustan pendant ce mandat. Dans l’ordre : Christophe Rivenq, Marie-Christine Peyric, Alain Bensakoun, Martine Magne, Jean-Claude Rouillon, Catherine Larguier, Christian Chambon, Michèle Veyret, Claude Ricci, Marie-Claude Albaladejo, Pierre Martin et Raphaële Navarro. Après les photos d’usage et cette première séance très protocolaire, tout ce petit monde est amené à se retrouver le lundi 8 juin, à 18h, pour un prochain conseil municipal qui entrera certainement dans le vif du sujet. À défaut de feria, celui-ci sera l’un des seuls lieux d'Alès où il devrait y avoir de l’ambiance.
Tony Duret