BEAUVOISIN Municipales : vrai second tour ou simple "revivre" du premier ?
À Beauvoisin, les quatre listes engagées dans la course aux municipales ont réalisé un score leur permettant de se maintenir au second tour. Et selon toute vraisemblance, elles seront bien sur la ligne de départ le 28 juin.
On prend les mêmes et on recommence. Le 28 juin, les Beauvoisinois seront appelés aux urnes pour ce qui s'apparente à un "revivre" du premier tour. Arrivée largement en tête avec 39% des voix le 15 mars, Mylène Cayzac part logiquement favorite du scrutin. Face à elle, les mêmes candidats qu'au printemps : Christophe Tichet, qui avait obtenu 24% des suffrages, le maire sortant Guy Schramm, crédité de 19%, et le collaborateur du député Rassemblement national Nicolas Meizonnet, Thierry Cortès, 4e avec 18% des voix.
Cortès veut siéger au conseil, Schramm et Tichet croient à une remontada
Lucide ou résigné, Thierry Cortès reconnaît ne plus vraiment croire en ses chances de devenir maire de Beauvoisin. "Il faut être réaliste, Mylène Cayzac a trop d'avance et mes chances de victoire sont infimes, estime-t-il. Mais je souhaite pouvoir siéger au conseil municipal pour défendre les intérêts de la commune. Je l'avais dit dès le départ : je ne ferai ni alliance, ni fusion."
Pas question non plus de se retirer pour Guy Schramm et Christophe Tichet. Le maire sortant et son ancien premier adjoint croient toujours en leurs chances de victoire. "Mon électorat s'est peu mobilisé au premier tour, estime Guy Schramm. Mais je suis persuadé de pouvoir l'emporter le 28 juin."
Même son de cloche chez Christophe Tichet : "Mylène Cayzac a un électorat plus jeune que le mien. Beaucoup de mes soutiens ne sont pas allés voter par peur du coronavirus. Et puis, en arrivant en seconde position, je bénéficierai sans doute d'un report des voix des électeurs de Thierry Cortès et de Guy Schramm. Je vais repartir en campagne avec beaucoup de conviction et de volonté car j'estime que notre projet est le meilleur pour Beauvoisin. D'autant plus avec la crise économique qui nous attend."
Fidèle à elle-même, Mylène Cayzac reste très prudente malgré son statut de favorite. "Nous avons une certaine avance après le premier tour mais rien n'est joué, déclare-t-elle. Nous devons rester mobilisés pour l'emporter." Après les tensions du précédent mandat, Beauvoisin s'apprête à vivre un drôle de second tour. Et à ne faire, décidément, rien comme les autres communes.
Boris Boutet