Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.07.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 1892 fois

GARD La députée Annie Chapelier : « J’ai enfin le droit de penser ! »

La députée de la 4ème circonscription du Gard, Annie Chapelier. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce vendredi matin, la députée de la 4ème circonscription du Gard, Annie Chapelier, recevait la presse locale pour faire un point sur son activité parlementaire. L’occasion pour elle de revenir sur plusieurs sujets d’actualité. Et comme souvent avec la députée, c’est sans langue de bois !

Le nouveau gouvernement de Jean Castex

« C’est un jeu de chaises musicales. Si je suis très heureuse de la nomination de Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique, Ndlr), les autres nominations me laissent perplexe. Parmi les nouveaux venus, je vois qu’il y a des personnes qui n’ont pas fait leurs preuves à l’Assemblée et qui sont quand même devenues ministre ! »

Éric Dupont-Moretti à la Justice

« Il a été déstabilisé par l’Assemblée. Il a tellement l’habitude qu’on l’écoute… Il n’est peut-être pas si solide qu’il veut le montrer. On verra ce que ça donne… »

La République en Marche

 « J’ai le sentiment qu’ils sont dans l’entre-soi, que plus on est fayot, plus on a de chance de monter (…) La République en Marche n’existe plus dans le département. Il n’y a qu’à voir leurs scores aux Municipales. L’image de La République en Marche est très affaiblie ».

Les résultats des Municipales ?

« Si vous n’aimez pas le changement, venez dans notre département ! »

Son nouveau groupe parlementaire

« C’est le groupe écologie démocratie solidarité. On est un petit groupe de 17 parlementaires, extrêmement actif, avec des personnalités comme Delphine Batho ou Cédric Villani. Je  m’y sens bien, je suis enfin députée. J’ai enfin le droit de penser ! »

La gestion de la crise du Covid-19

« Il y a eu beaucoup d’incohérences, notamment sur les masques. Ils ont fait une stratégie de la peur. La peur, c’est facile à créer. Il fallait plutôt créer une relation de confiance, mais pour cela il faut être crédible et honnête ».

La prison

« Il faut qu’elle soit à Alès. C’est bien de ne pas tout concentrer à Nîmes qui est une plateforme de la haute délinquance. (…) La prison française est très malade, on est très déficient sur la réinsertion ».

Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération

« C’est quelqu’un d’extrêmement intelligent qui a une vraie ambition pour le territoire d’Alès. Nos positionnements divergent au niveau de l’environnement, mais il est innovant, il va être le coup de fouet de cette Agglo. Avant, il était brimé dans sa fonction : il va s’épanouir. D’ailleurs je ne vois pas pourquoi Christophe Rivenq ne nous surprendrait pas en bien. Il est capable de beaucoup de choses ».

Et le maire d’Alès, Max Roustan ?

« Max est tout en rondeur, c’est un enfant du pays, mais un homme de l’ancienne garde. Alès avait besoin de sang neuf » (Précisons que Max Roustan est encore le maire d’Alès, Ndlr).

Ses projets à court terme ?

« Je dépose cette semaine ma proposition de loi sur le parrainage citoyen pour l’accueil des migrants. L’idée, c’est qu’un collectif de citoyen ou une association prenne en charge une personne réfugiée pour l’accompagner pendant trois ans. C’est un véritable soutien avec une aide matérielle. C’est fait de manière bénévole. On est dans cette logique d’accueil car les gens qui viennent ne le font pas de gaieté de cœur, ils sont contraints de migrer. Il faut changer notre regard sur l’immigration ».

Son avenir à plus long terme ?

« La seule question que je me pose, c’est dans quel hôpital je travaillerai dans deux ans ? C’est sûr, je ne serai plus députée. »

Tony Duret

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