Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.11.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 958 fois

NÎMES MÉTROPOLE Règlement intérieur, Magna Porta, déchets… L’essentiel du conseil communautaire

Lundi, le conseil communautaire s'est déroulé en comité restreint, crise sanitaire oblige (Photo : Coralie Mollaret)

Hier soir, le conseil communautaire s’est déroulé en comité restreint, crise sanitaire oblige. Au menu : approbation du règlement intérieur, achat de terrain sur la zone de Magna Porta, réflexion sur la gestion de nos déchets… 

« Il faut arrêter de croire que ces dingues barbares ont le même système de pensée que nous ! », lance le président de Nîmes métropole, Franck Proust. Une introduction du conseil, en réaction aux derniers attentats terroristes : « On a vu ce qu’il s’est passé à Conflans, à Nice. Et demain ? À Nîmes ? À Sernhac ? Aucune ville, aucun village n’est à l’abri de cette folie furieuse. Ça suffit ! Sortons de notre ethnocentrisme quasi colonial qui nous fait penser que la démocratie est un bien commun universel. » Après cette allocution, l’hémicycle a procédé à l’examen des 48 délibérations. Certaines ont fait jaser, d’autres moins.

La nouvelle assemblée a voté le nouveau règlement intérieur du Colisée. L’élu communiste et maire de Domessargues, Bernard Clément, monte au créneau : « Nous ne le voterons pas. Ce règlement stipule que certaines délibérations seront validées en bureau et non en assemblée. Ça ne va pas dans le sens de ce que les citoyens demandent. » Cette délégation de pouvoir concerne « la mise à disposition de biens dans le cadre d’un transfert de compétence, des décisions liées au plan local de l’habitat, des cessions de terrain… » Pour le président : « 20 à 25% de ces délibérations prennent du temps en assemblée et n’apportent pas grand chose au conseil communautaire. »

Magna Porta : bisbilles autour de l'achat d'un terrain

La Gauche monte de nouveau au front lorsqu’il est question de l’embauche d’un conseiller en finances. L’élue communiste de Nîmes, Sylvette Fayet, ne comprend pas : « N’avez-vous pas les compétences en interne ? Ou alors, ne pouvez-vous pas faire appel à un cabinet privé ? » L’exécutif défend son choix : « C’est plus pratique d’avoir une personne qu’un cabinet qui coûte plus cher. Du reste, c’est bien d'avoir une vision extérieure. »

Une délibération suivante suscite le grand étonnement de la Nîmoise. Sur le compte rendu de la SLP Agate, Sylvette Fayet réagit : « Sur l’achat d’un terrain à Redessan par la SLA Agate à un propriétaire privé, l’estimation est près du double de celui de France Domaines ! S’il y a une erreur de l’État, il faut saisir le préfet . S’agissant des deniers publics, nous aurions tous intérêt à opérer la plus grande prudence. » Nouveau président de ladite SPL, Julien Plantier se défend : « Avec l’Agglo, un contrat de concession d’aménagement a été réalisé pour acquérir les terrains. Le différentiel est important, c’est vrai. Mais sachez que les deux parties ont pris des experts pour essayer de trouver un terrain d’entente avant d’évoquer une expropriation. » Une réponse qui est loin de satisfaire la communiste.  

La question des transports a toutefois réconcilié Droite et Gauche. La Droite rappelant les efforts fait en matière de baisse des tarifs, le 8 juillet, pour les abonnements scolaires, passés de 160 € à 45€. Le Parti communiste français aimerait toutefois aller plus loin avec la gratuité totale. « On a déjà fait de gros efforts, indique Franck Proust. Dans l’inconnu des finances de l’Agglo, c’était sage de s’en tenir à ce premier pas. Cette mesure a coûté 1,2 M€ à l’Agglo. Et puis, il y a aussi le nombre de lignes à revoir peut-être dans certains territoires. Là-aussi ça a un coût. » 

Déchets : comment rééquilibrer le budget ?

Les élus ont également parlé déchets. L’élu de Gauche, Bruno Ferrier, a profité du rapport annuel sur la qualité du service public du ramassage des déchets pour intervenir : « Certains quartiers n’ont toujours pas accès au tri sélectif… Prévoyez-vous d’ajouter ces services ? Peut-être avec le deuxième plan de rénovation urbaine ? » Sur la question des déchet, la priorité de l’exécutif reste d’équilibrer le budget, en déficit après une baisse de la Teom (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères) pour permettre de réduire l’excédent que reversait illégalement l’Agglo à la ville de Nîmes. « Aujourd’hui, il y a deux solutions : soit une hausse de cette taxe, soit une diminution des charges et donc du service », répond Bernard Angelras, vice-président délégué aux Déchets. 

Enfin, sur la question des quartiers populaires, l’Agglo et le maire de Nîmes ont témoigné de leur agacement : « On a déjà perdu beaucoup de temps. Le comité d’engagement de l’ANRU devrait se réunir le 23 novembre. Cela étant, on est toujours en discussion parce que nous avons un problème de financement qui pénalise beaucoup l’Agglo. Ça fait partie des mauvaises surprises... » Et le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, de compléter : « Ce comité, on l’attend depuis plusieurs mois. À chaque fois, il a été repoussé. C’est dommage ! »

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

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