Publié il y a 4 jours - Mise à jour le 12.04.2025 - Propos recueillis par Norman Jardin - 3 min  - vu 736 fois

L’INTERVIEW Tom Poyet (USAM) : « C’était le moment de découvrir autre chose »

Tom Poyet partira en Suède à la fin de la saison.

- Photo : Anthony Maurin.

Pur produit de la formation nîmoise, le pivot de l’USAM quittera son club de toujours à l’issue de la saison. À 25 ans, et alors qu'il lui restait un an de contrat, Tom Poyet (25 ans) a décidé de quitter sa ville pour découvrir une autre culture en s’engageant avec le club suédois de Savehöf.

Objectif Gard : pourquoi quittez-vous l’USAM alors qu’il vous reste un an de contrat ?

Tom Poyet : Au mois de janvier, je me suis entretenu avec le club. J’ai alors fait part de ma frustration au sujet de mon temps de jeu en début de saison. On m’a dit que l’on était content du travail que je fournissais, mais que si j’avais la possibilité de partir, on ne s’y opposerait pas.

À partir de là, qu’avez-vous fait ?

Je me suis mis en recherche sans me presser, car j’étais sous contrat avec Nîmes jusqu’en juin 2026. J’ai trouvé des opportunités en France, mais le projet en Suède m’a séduit. Je me suis dit qu’à 25 ans, il était temps de tenter l’expérience et d’aller à l’étranger.

« S’ils avaient eu envie de me garder, ils auraient prolongé mon contrat »

Avez-vous eu l’impression que l’USAM ne souhaitait pas vous conserver ?

S’ils avaient eu envie de me garder, ils auraient prolongé mon contrat. Mais je n’ai aucune rancœur avec le club. J’ai aussi senti que c’était le moment de découvrir autre chose.

L’USAM, c’est votre club de toujours, vous attendez-vous à une séparation émotionnellement difficile ?

Bien sûr, il y aura beaucoup d’émotions. En fait, n’y pense pas encore. Bien entendu, je regarde le calendrier et il reste sept matchs, dont que quatre au Parnasse. Je le vis au jour le jour en essayant de profiter au maximum des moments avec ce groupe. J’ai beaucoup d’amis dans le vestiaire.

Quels sont les moments les plus forts que vous conserverez de l’USAM ?

Il y a le premier match en pro à Montpellier. C’était un derby et j’avais 16 ans et demi. C’était Franck Maurice qui m’avait lancé dans le grand bain. C’était un peu dingue de recevoir ce coup de fil et d’être dans le groupe. Je me souviens avoir marqué. L’autre moment marquant, c’est quand on a gagné à Paris, alors qu’aucune équipe ne l’avait fait depuis longtemps.

Qu’allez-vous chercher en Suède ?

L’opportunité de jouer la coupe d’Europe tous les ans et de gagner le titre du championnat suédois. Et puis, je vais connaitre une autre culture. Je vais chercher un peu de nouveauté.

« Je garderai l’USAM dans mon cœur toute ma vie »

C’est une sorte de remise en question ?

À Nîmes, c'était confortable. Je connaissais tout le monde au club. J’y ai toute ma famille et tous mes amis. Je me mets un peu en danger en allant là-bas, mais c’est un défi que j’ai envie de relever.

Avant de rejoindre la Scandinavie, il y a une saison à terminer avec l’USAM. Ce n’est pas trop difficile de rester concentré sur le présent ?

Mon objectif, et c’est celui de tout le monde dans le vestiaire, est de terminer l’aventure à Nîmes en laissant le club en coupe d’Europe. Cette équipe le mérite. Je joue en étant libéré et j’ai envie de prendre du plaisir et d'être performant. Je veux me régaler avec mes potes.

Le 7 juin, à Saint-Raphaël, pour la clôture du championnat, vous direz au revoir ou adieu à l’USAM ?

On ne sait jamais de quoi une carrière est faite et ce n’est pas dans mon caractère d’avoir de l’amertume. Les planètes se sont alignées pour que je parte en Suède et j’en suis très content. Il n’empêche que je garderai l’USAM dans mon cœur toute ma vie.

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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