Ce matin, les partis de l’union de la Gauche ont dévoilé leurs ambitions pour le conseil départemental. Un rendez-vous qui en appellera d’autres pendant la campagne, avec des propositions plus détaillées.

On ne peut pas encore parler de programme. Ce matin, les partis de Gauche ont dévoilé leurs ambitions pour la nouvelle mandature qui va s’ouvrir au conseil départemental. Les 20 et 27 juin prochains, les électeurs gardois sont appelés à renouveler les 46 élus départementaux sur 23 cantons. Après son « alliance historique », la Gauche entend passer aux choses sérieuses « en défendant et en intensifiant » le bilan de la majorité Parti socialiste-Parti communiste-Europe écologie les verts. 

Expérimentation du RSA jeune

Avec environ un milliard d’euros de budget (810 M€ en fonctionnement et 130 M€ en investissement), le Département est principalement tourné vers l’action sociale, la gestion des routes et des collèges. Candidate sur le canton de Nîmes 1, Marianne Bernède souligne le rôle de « bouclier social » de la collectivité pour réduire les inégalités creusés par la crise sanitaire. Pour ce faire, elle propose de « débloquer d’office les allocations RSA aux personnes qui n’en font pas la demande par méconnaissance ou par honte, soit environ 30% de bénéficiaires. » Et de mettre en place également « une extension aux jeunes de 18-25 ans ».

Pour l’instant cette proposition n’est pas chiffrée, que ce soit en termes de bénéficiaires potentiels ou de coût. Chaque année, le RSA est l’un des principaux postes de dépenses du Département, avec environ 190 M€. Un poste de dépenses qui n’est pas assez compensé par l’État. « Il est évidement que sans l’État, on ne pourra pas concrétiser cette mesure. Mais pour faire bouger les choses, il faut que afficher cette volonté politique  », poursuit Marianne Bernède. 

Toujours concernant le social, les candidats ont rappelé quelques chiffres : 15 000 bénéficiaires de l’APA (Allocation personnalisée d'autonomie) ainsi que 60 000 personnes inscris à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). « Le conseil départemental est en pointe sur la création des maisons en partage avec 18 ouvertures depuis 2015. Nous voulons continuer cette politique », poursuit la candidate. Reste à savoir, là-aussi, à hauteur de combien et où ces nouvelles maisons seront construites.

Collège, environnement et culture

D'autres compétences ont été abordés, comme les collèges. « Nous avons inauguré en début de mandat le collège de Bellegarde, reconstruit celui du Mas de Mingue à Nîmes, et celui de Remoulins », pointe le communiste et candidat sur le canton de Nîmes 2, Christian Bastid. Sur le prochain mandat, « nous n’avons pas prévu de nouvelles constructions (le Gard compte 53 collèges, NDLR), l’effectif des collégiens devrait stagner et régresser un peu ces prochaines années. » Autre volonté : poursuivre la « mixité scolaire » après la fermeture du collège Diderot, impliquant le transfert des collégiens vers des plus établissements favorisés. 

D’autres priorités ont été affichées comme la lutte contre le réchauffement climatique avec « le développement des circuits courts, des espaces arborés, des aides à la conversion en bio pour les agriculteurs », indique l’écologiste Didier Caire, candidat sur le canton d’Aigues-Mortes. Enfin, le chef de file du PS, Arnaud Bord, a souligné « les aides allouées à la culture soit 15 M€ et celles aux associations sportives, soit 1,5 M€. Ce sont des marqueurs de Gauche que certains de nos opposants jugent loisirs ».

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

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